Quantum of Solace : l'agent 007 plus humain que jamais.

22ème aventure du Commander Bond, Quantum of Solace est sur les écrans. Ce second rôle, au sens premier du terme, pour Daniel Craig nous plonge une heure ou deux après les fins des événements de Casino Royale et il faut peut-être le savoir pour comprendre le démarrage du film et l’état d’esprit du plus connu des agents secrets de sa gracieuse majesté.

Quantum of Solace, traduit en Français par « Chaleur Humaine »,  garde heureusement sur nos écrans son titre originale, celui d’une des nouvelles de Ian Fleming issu en fait de « Rien que pour vos yeux ».
C’est un James Bond sombre qui attend les spectateurs. Trahi par Vesper Lynd, la femme qu'il aimait, l’agent, humainement touché, souhaite faire de son ultime mission une affaire personnelle. Et le voilà de découvrir qu’une organisation dangereuse faisait chanter celle qu’il aimait. A sa tête, Dominic Greene joué par l’acteur français Mathieu Amalric… Le reste est à découvrir au cours d’un film rare. Les lecteurs des livres de Ian Fleming comprendront, les autres sans doute parfois moins..
Le cinéma nous avait habitué, à l’exception de l’incontournable Sean Connery, à un James Bond propre sur lui et souriant, Daniel Craig, sans doute plus proches des pensées du père de 007 nous présente un agent humain, en proie au doute, à la haine, un homme blessé surfant entre le service de sa majesté et la tentation d’une vendetta plus personnelle.
L’homme se bat, contre lui et le monde. Pas étonnant donc que ses costumes ne durent pas, que son visage soit celui d’un boxer fatigué. En fait, c’est à un passage à l’age adulte de l’agent que nous convie ce film.
Alors, faut-il le voir ? La question ne se pose pas, les séances sont pleines. Donc oui, bien sûr car un Bond est naturellement « bond ». On pardonnera d’ailleurs les quelques longueurs. Ici, James Bond laisse aussi de côté les gadgets pour la cascade et la castagne. On regrettera la relative absence de l’humour british (plus imposé par les acteurs que par Ian Fleming, on comprendra la présence légère des James Bond girls, pour recontrer l’homme et retrouver l’agent, qui nous en sommes sûr, à l’avenir devant lui.
De facto, et nous l’avons déjà écrit. C’est à la redécouverte de l’œuvre écrite de Sir Ian Fleming que doivent s’atteler les amateurs. Ils y découvriront l’esprit : un agent, fruit sans doute des aventures personnelles de Ian Fleming et de celles de John Bond, aventurier et espion anglais du XVIème siècle.

Certains trouveront le mythe écorné. C'est à chacun de se faire son idée. Le tout à voir et à lire « for your eyes only », naturellement.