Pendant ce temps, Barack Obama renforce sa position stratégique : Il mène une campagne offensive dans les états républicains et vient de donner ses "closing arguments":
Il s'en tient à l'économie, il aurait tort de s'en privé, c'est un sujet si porteur pour lui, et insiste sur son histoire de "changement".
Il s'est ensuite offert une demie heure de publicité en prime time :
Cette publicité n'est pas faite pour surprendre, hormis son coût. Mêmes, buts, mêmes cibles, mêmes stratégies : surfer sur la vague de l'économie, séduire les états hésitants en choisissant des vrais gens vivants dans ces états (Missouri, Ohio, New Mexico) pour les témoignages et en délivrant le discours final en Floride et surtout rassurer les gens sur Barack Obama, une multitude de témoignages à l'appui.
Cette énorme chose publicitaire, dégoulinante de bonnes intentions et de violons larmoyants, évite sans doute le plus gros risque, celui de donner l'impression d'un Obama mégalo, en le mettant en scène de telle façon qu'il raconte la vie de simples gens.
D'aucuns s'épuisent vainement à décortiquer tout cela d'un point de vue politique, relevant son rétropédalage à propos du retrait des troupes en Irak, pointant la faiblesse de son plan santé par rapport à celui d'Hillary Clinton ou soulignant son incapacité à équilibrer un budget dont il va creuser le déficit.
Mais il ne s'agit plus de politique, il s'agit de divertissement, de marketing et de vénération. Barack Obama n'a pas mis au point un plan précis pour réformer son pays, il n'a en tout cas pas commencé à en détailler le début ces 2 dernières années de campagne. Il charme, il promet, il nourrit espoirs et croyances, il raconte des histoires. Et ce sont de très belles histoires en effet.