Le ventre des philosophes

Publié le 01 novembre 2008 par Vonsontag

Ce midi, déjeuner de couilles. Quatre garçons dans le vent au restau. CSP+ bienvenues, carte gold à la fin, vieil armagnac  offert par le patron. Le curieux et rare sentiment d'être un adulte, enfin de ressembler à nos pères.

De cela il est ressorti qu'on aime de belles femmes et qu'on en épouse de moches. Que Saul de Tarse n'était pas vraiment cool alors que Maître Eckart, oui. Que les cultureux subventionnés sont tous des pédés. Que la mécanique est un sport d'intellectuels. Que voir la Grande vadrouille quand on est allemand et qu'on a six ans, c'est dur. Que Tarbes est parfois un paradis. Que le pays basque c'est beau, surtout bourré. Que le corse est fier mais un peu arriéré. Que le plus grand mauvais film de l'histoire du cinéma américain est La caravane vers le soleil. Qu'il est bon de supporter l'équipe qui perd surtout quand c'est Agen. Qu'il n'est même pas envisageable d'être de droite. Que l'âge venant, on va passer à la raquette argentine parce que la pala, ça va trop vite. Que La Bastide, c'était mieux avant. Que les montagnards sont là. Que Tristram Shandy, c'est de la balle. Que finalement le numérique, c'est aussi bien que l'argentique, le risque et sa poésie en moins. Que L'homme sans qualité, c'est tellement chiant que même Musil n'a pas pu le finir. Qu'il faudrait qu'on lise Le ventre des philosophes de Michel Onfray et que la prochaine fois on essayera de moins boire.