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Quantum of Solace : ne l’appelez pas James Bond…

Par Cineblogywood @Cineblogywood

En salles : Casino Royale réussissait à lui seul plusieurs tours de force. Nous faire accepter un James blond (je l’aime toujours autant celle-là…) qui s’en est sortit avec les félicitations du jury alors que beaucoup le donnait perdant à 10 contre 1. Nous faire redécouvrir une franchise qui avait déjà 20 opus derrière elle et 44 ans d’existence, en adaptant le tout premier roman de James Bond. Mais aussi, insuffler un nouveau rythme, de l’action brutale, des cascades inouïes, un personnage brut de décoffrage…
En bref, une vraie révélation avec un cliffhanger qui nous a fait saliver jusqu’à ce vendredi 31 octobre 008, date de sortie française de Quantum of Solace (cliquez ici pour découvrir notre dossier avec infos, photos et vidéos).
En véritable Bondmaniac, je dois malheureusement me résigner et avouer la vérité toute crue : Bond n’est plus !
Je m’explique.
Un Bond, c’est comme un Star Wars, un Harry Potter, où un Die Hard, dés lors qu’on accepte d’appartenir à une franchise, il faut quand même un minimum respecter des codes, des règles, des repères, qui nous font dire à chaque scène du film « ce Bond-là, il envoie du steak !... ».
Dans Quantum, si je résume (attention à ceux qui ne l’ont pas vu) :
- 3 minutes d’Aston Martin dans une scène qui déchire (faut reconnaitre)
- Le retour du bon vieux PPK (mais on nous le dit pas, il faut avoir l’œil)
- Une allusion balourde (un hommage ?) à la mort tragique de Jill Masterson dans Goldfinger
- La présence du vieux pote de la CIA Felix Leiter
- … et c’est tout !
Je viens de vous citer les seuls éléments permettant de différencier un James Bond d’un film d’action lambda… Avouez que c’est mince !
Pas de générique qui emballe dès la première seconde (j’aime bien Alicia Keys et Jack White mais on nous avait annoncé du Amy Winehouse qui a davantage la voix pour un Bond).
Pas de beaux châssis (je ne parle pas d’Olga qui, elle, est parfaite) mais des Ford Ka à énergie renouvelable. Pourquoi pas Nicolas Hulot à la réalisation tant qu'on y est...
Pas de méchant, accompagné de son éternel et cruel homme de main, qui se planque dans son repère diabolique mais un pauvre petit bonhomme qui ne fait peur à personne. D’ailleurs on ne sait pas vraiment qui est le méchant finalement… Ni pourquoi il est méchant…
Pas de gadgets mitonnés par un John Cleese qui semblait bien parti pour relayer le regretté Q mais juste une espèce d'interface informatique façon Minority Report qui est complètement hors-sujet.
Pas de Vodka-Martini toutes les 5 minutes mais un mélange bizarre qu’il a dû trouver sur
www.1001cocktails.com
Pas de Dom Pérignon ou de Rothschild 47 mais du Coca Zéro Zéro servi en pub avant le film…
Pas de multiples conquêtes dont il ne se sert que pour leur sou-tirer (admirez le jeu de mots) des infos lui permettant d’avancer dans son enquête. Et surtout pas de câlin final en récompense du travail bien fait.
Pas de belles plages ensoleillées ou de forêts tropicales mais du désert rocailleux et du village italien pour tout exotisme.
Pas de traits d’humour un peu poussifs à chaque fois qu’il dézingue un mec (pourtant dieu sait qu’il en dérouille dans ce film…).
Ni même la célèbre phrase qui DOIT pourtant être invariablement prononcée dans un Bond « Que la Force soit - non merde pas celle-là - Je m’appelle Bond, James Bond ! ».
Pour conclure, je veux bien allez voir un film d’action, et celui-ci est réussi dans le genre, mais s’il vous plait : ne l’appelez pas James Bond…

Marcellus Wallace (Bond à retardement)

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