Les comédies musicales ont le vent en poupe. Avec les sorties de "Mamma Mia" et "High School Musical" , tout est en place pour le revival d'un genre qui a connu ses années de gloire dans les années 30/40 et début 50, même si cela passe d'autres façon d'amener les danses et les morçeaux musicaux! Cependant tous le styles n'ont pas été retranscrits au grand écran, le rock'n'Roll par exemple, a toujours été difficile à transposer. D'une part, parce qu'il est "sauvage" et d'autre part, parce que en capturer l'essence et le dompter est quasi impossible. Néanmoins, depuis quelques années, on assiste à une émergence de très bons films musicaux sous forme narrative, certains avec le succès à la clé. "Velvet Goldmine" "Hair" "Rocky Horror Picture show" etc etc... Est-ce pour cette raison que Julie Taymor s'est dernièrement offert le luxe de transposer sur écran géant, une grande partie des titres des Beatles, formant la trame d'une histoire se déroulant lors de la révolution culturelle dans les années 60? . Across the Universe?
Peut-être essaye-t-elle de redorer le blason d'un film qui fut un énorme fiasco en 1978, à savoir, "Sgt Pepper's Lonely Heart Club Band" dont l'ambiance "transpire" dans Across The Universe" et que son film, sorte de Juke-Box musical " géant" fera oublier le désastre de Pepper.
Cependant, tout n'est pas noir dans ce style musical. D'autres Opéra-Rock, issus de la scène, et films Juke-Box ont connu de beaux succès d'audience. "Jesus Christ Superstar" (73) est considéré comme le précurseur du genre. alors que "Tommy," adapté de l'album éponyme des Who, est l'un des plus gros succès de 1975. Oui, le Rock est à son apogée dans les années 70, néanmoins, 30 ans plus tard, il y a une nouvelle émergence de réalisation basée sur le mélange musico/drame tels "Hedwig and the Angry Inch" et "Rent" , tandis que les films musicaux traditionnels tels "Chicago" " et Hairspray et Mamma Mia ont envahi les écrans, ouvrant la voie aux énormes machineries mises en place depuis peu, cad le 3D pour le U2-3D Vertigo Tour On the Big Screen...voir Shine a Light le superbe docu sur les Rolling Stones, réalisé par Martin Scorcese. Tous ces films musicaux qu'ils soient comédies musicales, biopic, fiou opéra rock, opérent le même effet auprès du public que celui d'un concert live. Certains films sont des fenètres promotionnelles pour des artistes confirmés, d'autres nous font découvrir de nouvelles têtes, voir des artistes méconnus dans nos régions, mais déjà biens installés aux Etats-Unis ou ailleurs....Et il n'est pas rare que ces films transforment certaines vedette en icônes .
Alors pour vous, un bref survol de quelques films musicaux cultes.
Rock musical 1973, le premier traîtant du Christ , adapté d'une comédie de Broadway, tourné en grande partie dans quelques rues désertes de New-York avec Jesus (Victor Garber ) qui fit ses débuts avec ce film, et ses disciples habillés en clowns, donnant des spectacles de rues. On ne peut comparer ni le film, ni la bande musicale avec l'autre "Jesus Christ Superstar" , mais on gardera quand même en mémoire le seul hit que fut Day By day.
"Jesus Christ Superstar" (1973)
De Tim Rice et Andrew Lloyd Webber que d'aucun considèrent comme leur meilleur , était à l'origine un album avant de devenir une adaptation pour Broadway, et ensuite devenir le film que l'on connaît. A la diiférence que Broadway n'est pas Hollywood, où le film de Norman Jewison fut tourné, et qui confère une petit côté anachronique à la trame, avec ces quelques touches "modernes" Ted Neeley dans le rôle phrae est un peu theâtral, mais feu Carl Anderson est électrifiant en Judas. Une partie du générque de Broadway à leurs côtés dont Yvonne Elliman et Barry dennen.
"Tommy" (1975)
"Tommy" était ce que le "rock-musical" avait fait de mieux dans les années 70. Un film étonnant, qui permettait la visualisation d'un des meilleurs albums du groupe phare de l'époque "The Who" Ken Russell, le réalisateur anglais connu pour ses extravageances, ne fit ni plus ni moins qu'un film onirique avec Elton John juché sur d'énormes chaussures à plateaux devant un Pin-Ball Wizzard géant, Ann-Margret (nominée aux Oscars) en mère éplorée se tordant dans des kilos de Beans, explosant de son téléviseur, sont deux des scènes hallucinatoires de Russell. Roger Daltrey le chanteur des Who est étonnant en sourd-muet et aveugle, entouré d'une pleiade d'artistes rock tels Tina Turner en Acid Queen , un autre moment d'anthologie, et Oliver Reed (eh oui)
Un flop monumental à la sortie ,Rocky Horror" devint par la suite, le plus grand film-culte de tous les temps, développant le phénomène des "midnight movie" Sur un scénario "Horror-spoof (intraduisible) The Rocky Hooror de Jim Sharman, est fade par moment, mais le film est sauvé par la performance magistrale de Tim Curry en Alien travesti Frank-N-Firter, le docteur fou, mais en paufinant le rôle tenu sur la scène.
Avant d'être éclipsé par "A Chorus Line", Grease est le show qui a tenu le plus longtemps sur Broadway, et croyez-le ou non, ce film survolait la sexualité naissante chez de jeunes ados, la "violence" au sein des petits gangs locaux, et les conflits de classes (sociales). Même si cela ne transpire pas de prime abord, c'était le message premier délivré au delà des parties musicales fort réussies. Néanmoins, malgré le fait que Travolta et Newton John, les amoureux étaient visiblement "trop vieux" pour interprèter des ados, le film fut un énorme succès, sans doute du au talent inné de Travolta pour la danse. Au final, la version filmée a largement dépassé la version scène, et il nous reste aujourd'hui, le phénoménal succès de "You're the One that I Want"
Sgt. Pepper's Lonely Hearts Club Band" (1978)
"Grisé" sans doute par le succès de Tommy et de Grease, le producteur Robert Stigwood se tourna résolûment vers The Beatles, alors encore à leur apogée, pour ce qu'il disait être "un spectaculaire rock-opéra" Mais "Sgt. Pepper" -mis en chantier autour des chansons qui firent le succès de l'album, mais aussi Abbey Road" fur un réel désastre, considéré comme l'un des plus grands gâchis cinématographique de tous les temps. Le fiasco du film s'explique encore par les apparitions plus que négatives de Peter Frampton une star de l'époque, et des Bee Gees, dans les rôles phares. Deux titres superbement ré-interpretés par Aerosmith et Earth, Wind and Fire, sur Got to Get You Into My Life" et"Come Together" ont su résister aux critiques désatreuses. Mais c'est tout! Point barre. Pour tous les autres, y compris Stigwood ce fiasco sonna le glas.
Lorsque la version filmée du grand succès de Broadway, arriva sur les écrans 11 ans plus tard, le mouvement hippie vivait depuis longtemps à l'ombre d'un grand rétrovisieur. Ronald Reagan, le président sortait à peine d'une ère conservatrice et la guerre du Vietnam était terminée. Mais "Hair" survécu malgré cela. Le réalisteur Milos Foreman et le scénariste Michael Weller, consolidèrent l'intrigue, en y ajoutant des résonnances plus tragiques. Un jeune débutant prometteur Treat Williams incarnait une "tête brulée" La musique de Hair est restée indémodable, et la chorégraphie de Twyla Tharp est éblouissante.
"Little Shop of Horrors" (1986)
"Little Shop of Horrors" est inspiré du show de Broadway , lui-même un hommage au film de Roger Corman en 1969. Trois versions d'un "horror spoofs " d'un même film, et trois succès dont un, où un vendeur dans un magasin de plantes, Seymour (Rick Moranis '86) nourrit Audrey, une plante Alien, et la transforme en une menace géante, et sanguinaire.. La musique est un savant mélange des rocks façons 60 et le Doo-Wap, avec quelques interprètations de Ellen Green, qui reprends là le rôle qui lui valut le succès sur les planches. A ses côtés, Steve Martin ne déparaille pas en dentiste sadique. A noter que sur le Dvd, il y a une fin alternative.
Développé au départ pour n'être qu'un documentaire sur l'album live "The Wall" le film devint un rock-opéra sous la direction d'Allan Parker, lequel dut se battre avec Roger Waters pour pouvoir développer ses idées et visions du monde "halliciné" des Pink Floyd. Le résultat est un portraitd'une rock-star cinglée (Bob Geldhof), des effets visuels renversants, et des animations cauchemardesques...The Wall, reste une expérience unique, mais difficle à comprendre pour les nons-Pink-Floyd fans..
"Hedwig and the Angry Inch" (2001)
L'un de mes favoris...Sorti pendant une période creuse du genre, Hedwig basé sur la comédie musicale à succès de James Cameron Mitchell, nous replonge dans la flamboyance du genre en 70, alors que le glitter était à son apôgée. L'histoire d'un chanteur de night-club transexuel, obsédé par un de ses protégés et amants, devenu une superstar...Hedwich, est malgré le thème de l'identité sexuelle, une belle histoire d'amour, tournée d'une manière assez intimiste, sur fond de musique trash, glam-rock et pop-Rock. Avec Hedwich and the Angry inches" James Cameron plonge bien plus que dans une 'simple" comédie musicale, il en a fait un film-culte du genre. .
"Rent" (2005)
Le film de feu Jonathan Larson, offre quelques ressemblances avec Hair, lequel on le sait devint le film-culte, alors que Rent fut déclaré obsolète dès sa sortie, n'offrant à quelques exceptions près, qu'un mic-mac de musique rock-pop anno 90.
L'histoire est appuyée par vingt-deux chansons de ABBA en passant par «Dancinq Queen», «Take a Chance on Me» et «The Winner Takes It All».
Phyllida Lloyd, a dirigé la pièce musicale à Londres et à New York,
Détail: la comédie musicale a été vue par 30 millions de personnes dans 160 pays, dont la Belgique à Forest National il y 3 ans à peu près.
Hairspray le remake du film de John Walters entrera certainement dans les annales, mais pas que pour la prestation de Travolta en diva obèse. Il faut saluer tout le casting et les magnifiques numéros de danse. A épingler, une des première apparitions de Zac Efron au grand écran.
Pour que les choses soient bien claires. Une comédie musicale, est un film où la musique et les chansons sont utilisés comme intermèdes.... Hairspray, Cabaret par exemple. Un film musical, à l'inverse, est un film où les chansons sont utilisées pour former la trame du scénario....Mamma Mia - Across The Universe" -Chicago"