La Toussaint et la Fête des morts, traditionnellement les 1er et 2 novembre, sont deux fêtes chrétiennes qui plongent leurs racines dans la plus haute antiquité européenne.
La fête désormais relativement populaire en France d'Halloween, malgré son évident caractère commercial, présente néanmoins cet avantage de rappeler à tous que ce moment particulier de l'année porte encore une tradition qui n'est pas seulement chrétienne. Fête lors de laquelle les spectres viennent à la rencontre des vivants, Halloween est l'héritière irlandaise d'une très ancienne fête celtique, SAMAIN, attestée sur le continent, en pays celtique, dès l'époque antique.
Le début du mois de novembre, dans l'Europe tempérée, est un moment où les jours ont déjà beaucoup raccourci, nous plongeant dans la période la plus sombre et la plus froide de l'année. Dans l'esprit des Anciens, cette rupture temporelle entre deux moments de l'année, parfaitement observable, correspondait à un moment où le monde des morts s'ouvraient à celui des vivants : si cela pouvait paraître inquiétant, les hommes pieux respectant leurs devoirs envers leurs morts n'avaient rien à craindre des âmes des défunts. Il s'agit alors de leur rendre hommage, notamment par le biais d'offrande, en manifestant ainsi qu'ils appartenaient toujours à la communauté.L'Eglise catholique, comme souvent, a réinterprété la fête en la transformant d'une part en une Toussaint, célébrant ainsi tous les hommes dont l'action fut marquée du seau de Dieu, d'autre part en intégrant dans son calendrier la traditionnelle fête celtique.
Les Gaulois d'aujourd'hui respectent-ils leurs morts ?
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