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Jean-Claude Pirotte nous offre sa dernière livraison poétique aux
éditions Le temps qu'il fait : Revermont. Il met ses pas dans ceux d'André Frénaud, de Georges Perros, d'Henri Thomas ou ce sont eux qui
l'accompagnent en cette terre d'Arbois où "on a perdu les hirondelles". La poésie de Jean-Claude Pirotte, [qui vit sa mort depuis longtemps] a des parfums d'antan qu'une sourde
corde d'aujourd'hui vient pincer, faisant surgir des cadavres des pieds-de-nez dérisoires. L'ouvrage est illustré comme souvent d'une gouache de l'auteur. Elle représente des toits indéfinis.
Jean-Claude Pirotte aime les toits comme Reverdy les aimait.
"je te salue novembre
et tes brouillards comme la cendre
des vieux étés tôt disparus
les loirs vont dormir sous les combles
on rentre le bois de l'hiver
on calfeutre le bas des portes
avec les manchons tricotés
les fruits tardifs dans le cellier
n'ont pas cessé de fermenter
mais ils préparent le silence
toi tu cherches à ranimer
les feux de sarments de l'enfance
les images à jamais mortes
des brumes longues de l'automne"