Les associations partenaires des pouvoirs publics devront supporter des exigences accrues de l'administration en matière d'évaluation et de suivi des actions financées. On ne peut que se féliciter du renforcement de la transparence et du contrôle, même si la LOLF ne tient pas encore toutes ses promesses.
Entre les moyennes et grosses structures de la loi de 1901, la capacité à collecter des fonds publics va de plus en plus dépendre de la qualité du diagnostic qui sous-tend les actions financées et de l'aptitude de l'association à formuler une évaluation de ses réalisations. Nous l'avons déjà signalé ici.
Le projet que l'association propose à l'Etat de soutenir doit reposer sur un diagnostic circonstancié. En formulant un état des lieux précis et documenté, -dans son domaine et sur son territoire-, l'association démontre la légitimité de sa présence ; elle se qualifie pour répondre à la demande publique.
Aussi les outils de veille sont ici fondamentaux. L'association doit assurer la remontée d'informations quantitatives et qualitatives depuis le terrain. Ces informations lui permettront de documenter son diagnostic et d'asseoir sa crédibilité. Toutes les personnes/relais/ressources du réseau pourront ici être mises à profit. L'association doit s'assurer que son diagnostic est bien partagé par les autres acteurs référents de son réseau.
l'Intelligence Economique consistera également à effectuer une veille transversale pour se documenter à propos des expériences conduites dans d'autres secteurs d'activité. Dans certains cas, des associations proposent des chantiers ou des actions "reproductibles".
Un autre aspect concerne la vision historique et la valorisation de l'antériorité. En toutes circonstances, l'association doit être en mesure de justifier d'un projet lisible, parfaitement inséré dans le cadre référent des politiques publiques et conduit de manière rigoureuse. On sait que l'évaluation tant qualitative que quantitative tient une place fondamentale dans le convention entre l'Etat et l'association.
Aussi, pour formuler ses actions et leurs objectifs, l'association aura tout intérêt à valoriser ses expériences antérieures. Pour cela, les informations et les savoir-faire spécifiques doivent être capitalisés tout au long du projet associatif.
Les outils du KM seront utiles aux dirigeants pour réaliser cette capitalisation des connaissances internes de l'association. De cette manière, l'association démontrera facilement son expertise et se donnera les moyens de devenir référente sur son territoire.
(Ce billet continue la discussion à propos du billet sur OF)
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