L’Etat va tirer les oreilles aux banques qui ne prêtent pas aux ménages et aux entreprises. Cette incitation forcée rappelle la démarche de l’Etat fédéral américain qui voulait faire de son modeste peuple, y compris la part manifestement insolvable, des propriétaires.
Le fait que l’Etat français se porte garant par principe ne va-t-il pas inciter les banques à distribuer du crédit sans précaution, à sombrer dans la frénésie subprimes ? L’augmentation du nombre de chômeurs, la multiplication des faillites commerciales et la baisse du marché immobilier ne constitue-t-il pas une mixture explosive à moyen terme dont même l’Etat ne pourra pas contrôler les conséquences ?
Une mise sous tutelle financière s’imposerait alors : le pays qu’on présentait comme l’un des moins touchés par la crise financière se retrouverait aux premières loges de la crise économique, et ce par l’impulsion généreuse, mais irréfléchie, de l’Etat.
Catastrophisme délirant ? Espérons-le…