Oui, la pole dance est sensuelle, glamour. Ça vous dérange? Abandonnez vos préjugés sulfureux au vestiaire, cette discipline est sortie des boîtes de nuit depuis belle lurette aux Etats-Unis et dans les pays anglo-saxons!
«On s’amuse en se faisant du bien», lance une élève occupée à réussir un papillon virevoltant autour de la barre. «Grâce à la pole dance, on reprend confiance en soi, on renoue avec sa féminité et on se (re)muscle. Que voulez-vous de plus?» se réjouit Coralie Bally, la directrice de l’Ecole Pole-Emotion, à Gland.
«Superphysique!»
Et c’est vrai qu’elles s’amusent! Les éclats de rire fusent à tout bout de champ, sur fond de salsa et de bonne humeur. Ponctués parfois par des grimaces: «C’est superphysique», constate une jeune femme s’essayant à une figure acrobatique.
On est loin des stripteaseuses se trémoussant avec langueur contre une barre de métal! Le cours débute avec des exercices d’échauffement. «Pas question en effet de toucher une barre sans stretching préalable», prévient Coralie.
Au fil des exercices, l’observateur constate que, oui, c’est sportif! Si le bras est mou, la danseuse reste accrochée à la perche comme un paresseux (l’animal) contre un tronc d’arbre; sans force dans les cuisses, impossible de rester perchée sans se cramponner…
La ceinture abdominale, les fessiers aussi sont sollicités. «On sent qu’on a des muscles, s’exclame une adolescente. Au début, on a des courbatures dans les épaules, dans les bras, et puis ça passe…»
A ce jeu, on se fait aussi des bleus. «Jusqu’à ce qu’on trouve les meilleurs points permettant de «crocher» à la barre», explique Saskia, un des professeurs, spécialisée dans la pole dance acrobatique.
Rondes ou maigres, jeunes ou moins jeunes, elles s’adonnent avec passion à cette danse qui n’est pas de salon! «La cadette de nos élèves a 15 ans, la plus âgée 56», annonce, réjouie, Coralie. Et elles viennent de tous les horizons professionnels: l’une est comptable, une autre hôtesse de l’air, une troisième policière, d’autres sont femmes au foyer ou étudiantes… Et les hommes? Ils s’y mettent timidement, pratiquent la pole dance de préférence en couples.
Le saviez-vous? La pole dance serait née dans les années 20 au Canada, sous les chapiteaux des forains. Elle aurait ensuite envahi les boîtes de nuit, avant d’éclater, en pleine lumière, comme discipline de bien-être.
Depuis une quinzaine d’années, des championnats – européen et mondial – sont organisés. Actuellement, les meilleures sont Australiennes. A quand une Suissesse?
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