Retour pluvieux sur ce deuxième jour. Sacré temps de merde aujourd’hui. Mais rassurez-vous, pas de quoi effrayer un adepte des thématiques du futur.
Levé vers 10H00. Heureuse surprise à mon réveil, la douce sonnerie de mon interphone, un coursier me livre deux cartons REMPLIS de Bédés, toutes sorties de chez les éditions Soleil. Putain, c’est le luxe de bosser avec eux. Y’a ptètre 40 bédés dans ce machin là, un grand merci à Audrey.
J’arrive sur le coup des 14H30 là bas, de nouveaux trucs sont arrivés depuis la veille. De nouveaux stands notamment. Le stand Fnac avec toutes les consoles dernières générations, notamment la Wii avec le volant qui semble être super et des démos PS3 de toute beauté. Beaucoup de gosses, déjà tous accros au joystick, qui n’écoutent plus du tout leur mère qui leur tend des BN, tant ils sont absorbés par le nouveau Rayman. Le coin bouquin avec les dédicasseurs de couv, des tonnes de pages (25 000 ouvrages) mais je suis pas resté hyper longtemps. ET le fabuleux repère jeux de rôles, jeux de cartes sur table. Odeur de transpiration clairement présente, les mecs endurent grave le 5ème niveau de la guilde qu’ils viennent d’obtenir grâce à la carte sortilège récupérée chez un druide de la vallée du Nord. Mais l’ambiance est plutôt cool, assez jeune ici aussi.
A noter : présence exceptionnelle et exclusive de… LA SNCF. Superbe stand, thématique des réseaux oblige ?
Le temps d’un instant très très kawa (à 1,50€ tout de même) direction la conférence sur « La SF a-t-elle échouée ? » mais pour le coup j’arrive un peu vers la fin où publics et intervenants se confrontent un peu en observant si Orwell avait prévu juste et ainsi constater si l’esprit 1984 est plus ou moins présent dans nos sociétés actuelles. Beaucoup de phrases autour de la présence accrue de caméras surveillances dans nos villes.
Deuxième conf, un peu barbante mais intéressante sur le fond : « Le savoir en réseaux ». Il est ici question d’éducation. Comment partager le savoir, comment éduquer le savoir. Quelle est la place de la technologie dans la transmission du savoir, peut-elle aider dans ce processus ? Ne faudrait-il pas au préalable enseigner la technologie avant de l’utiliser comme aide au savoir ? Les termes sont parfois un peu barbares, on se perd un peu dans les phrases… Morgan Magnin, intervenant, nous montre sa tablette PC, un bon support dynamique qui peut se révéler utile dans le processus d’archivage pour les élèves de demain…
Nouvelle conf, beaucoup de gens se ramènent, normal : « Le cyberpunk, 20 ans après ». Des invités de luxe notamment Gibson et Hodd, des papes de la SF américaine et J-M Ligny, le gourou de la SF française, qui est venu avec sa femme un peu habillée en cowboy.
Le cyberpunk est-il mort ? Y a t’il une nouvelle esthétique? Quels sont les rapports et les différences entre la SF américaine et la SF française(…) c’est bien tout ça mais je file, j’ai un vernissage à préparer, le mien !
Je quitte la conf et prend le temps de perdre du temps en passant devant des maîtres de l’illustration numérique. Des fous, des VRAIS fous. Notamment Bastien L., Alain Brion ou encore Eric Scala qui nous montrent leur travail en direct. Certains travaillent d’ailleurs sous Gimp. J’en oublie presque que j’ai un vernissage d’expo où je suis censé présenter mes illustrations numériques. Merde…. J’ai plus envie, j’irai pas. Je reste au toilettes et j’dis que j’suis malade.
Je passe par l’expo qui rend fou, qui, au passage, a une superbe affiche de présentation. Des travaux en tous genres ; une préférence particulière pour les photomanipulations bien glauques de Marc Da Cunha Lopes. Un travail de textures et d’assemblage absolument génial.
Rapide passage ensuite devant l’expo sur le téléphone le moins portable possible avec des œuvres toutes bien farfelues et certaines sont d’ailleurs très belles et ressemblent presque à des instruments de musique.
Vernissage = cool ! Plein de monde au final, merci à tous ! Je vous remercierai encore plus si vous achetez mes cadres, huhu. Je n’ai aucune photo du vernissage malheureusement (trop occupé à boire du vin et dire des trucs) mais je dirais qu’on était bien une quarantaine. Re-merci !
Quelques petites photos néanmoins de la pièce le jour où j’ai accroché.
Le temps passe super vite néanmoins. Il est 22H. J’ai évidemment raté la rencontre avec le très grand Tenzai Okamura, un boss de l’animation japonaise. Il a notamment travaillé sur le film Cowboy Bebop, projeté en pellicule 35mm sur le grand écran de la salle Dune pendant que ce blaireau de shift. faisait son vernissage. Deg.
J’attend la fin du film, pendant ce temps je me rends à la soirée Contes. Et je dois dire que je n’ai pas du tout été déçu. Pierre Dubois, un des membres du centre de l’imaginaire arthurien basé à Brocéliande racontait des histoires légendaires avec un humour génial. C’est un gros monsieur barbu avec des bottes noires jusqu’aux genoux qui raconte des histoires de princes héroïques avec un vocabulaire de fou. Ses descriptions d’ambiances et de lieux sont géniales et surtout, le cher monsieur sait faire rire son auditoire. Le vin ingurgité faisait très bien son effet, je pouffais comme un con quand il décrivait la princesse horrible et dégueulasse qui daube à en crever si bien que le prince est obligé de s’enfiler des gros Gin Tonic pour la galocher. Enorme.
Un peu fatigué, je rentre dans la salle Dune après Cowboy Bebop. Deux épisodes de Darker than Black puis deux de Ghost in The Shell SAC sont projetés. Deux anim auxquelles Tenzai Okamura a participé. Le bon monsieur est d’ailleurs venu sur la scène plusieurs fois pour venir nous en parler (avec son traducteur puisqu’évidemment personne ne comprend le japonais vous voyez).
Les deux premières anim sont pas mal, le trait est un peu bizarre, je ne trouve pas les personnages très beaux. Un pote me dit que ça lui fait penser à Heroes dans l’histoire. Il eu tout a fait raison puisque cette même personne a interviewé Okamura le jour suivant et Okamura San lui a confirmé cette influence (interview sûrement bientôt disponible sur le site de Prun’).
Puis deux épisodes de Ghost in the Shell SAC. Je dis bof. L’histoire, inspirée de l’œuvre de Shirow Masamune (aussi reprise par Mamoru Oshii) ressemble carrément au film de Oshii mais en beaucoup plus moins bien. Je décide alors de m’endormir lamentablement dans mon fauteuil dès le début du deuxième épisode (sièges plutôt confortables mais le son est toujours trop fort dans cette salle).
Grosse journée donc, demain je mate des films et je continue les conférences.
(edit(h) : oui j’ai un peu de retard puisque le 3ème jour vient de se terminer, et j’ai d’ailleurs bien maté des films et vu de nouvelles conf, j’essaye d’en parler vite car y’en a des trucs à raconter, vous voyez !)