C'est ce que je me suis dit en lisant l'excellent billet publié par L Che sur son blog à Rythme et intitulé Krach intellectuel.
Aujourd'hui, nos enfants et leurs parents jouent à l'égo.
Nous empilions encore les légos, nous autres vieux croquants.
Que feront, demain, après-demain, nos enfants, les leurs, leurs petits enfants ?
J'aimerais leur dire ceci :
N'oubliez jamais, les gars et les filles, que l'homme est un prédateur. Qu'il a progressivement pris le pouvoir sur toutes les espèces vivantes. Et que ce faisant, il a fini par s'en prendre à lui-même. La logique est guerrière. Elle est implacable. Il y a toujours de bonnes raisons pour faire la guerre. Un Dieu, une bombe, des maladies. A l'échelle de la planète. Avec son voisin. Son collègue de bureau. Avec une autre race.
Il est beaucoup plus difficile de faire la paix. Et encore plus difficile de vivre en paix.
Je fais partie de ceux qui ont eu la "chance" de ne pas connaître la guerre des armes et des hommes qui s'entretuent.
J'ai connu par contre le temps de la guerre masquée, celle qui ne dit pas son nom, celle qui utilise la peur comme moteur et qui frappe au hasard, usant le conscient puis l'inconscient.
J'ai connu la guerre sournoise des hommes qui continuent de détruire en se serrant la main et en affichant le sourire de celui qui ne regarde plus l'autre en face et qui devient étranger à ses propos. On dirait des nuages de crickets. Ca dévore tout sur son passage et ça donne à la terre des airs lunaires.
A force d'être étrangers aux autres, j'en ai même connu qui sont devenus étrangers à eux-mêmes. A moins que ce ne soit l'inverse. Les pôvres.
N'oubliez jamais que des femmes et des hommes ont refusé cela, comme ils ont pu. Ils avaient un coeur. Ne l'ont jamais oublié. Ont toujours su que ce coeur un jour cesserait de battre. Tout simplement.