Un décret devant paraître dans les jours qui viennent, courant novembre, va modifier profondément le calcul du traitement des fonctionnaires. Pour le moment, 200 000 agents de l'administration vont ętre évalués chaque année par leurs supérieurs afin d'obtenir une note qui donnera lieu ŕ une prime au mérite.
Les syndicats majoritaires, dont la CFTC-FAE, restent sur la défensive face ŕ cette importante réforme. Ce dernier déclare "qu'un fonctionnaire mal noté ne doit pas ętre mal payé".
Eric Woerth, ministre du budget et de la fonction publique, précise qu'une modification était nécessaire et que le systčme de notation n'arrivera pas du jour au lendemain et qu'il sera adapté ŕ chaque ministčre. En outre, il déclare que de nombreux DRH sont actuellement formés ŕ ce mode d'évaluation.
Nombreux sont ceux qui s'offusquent quant au caractčre arbitraire du futur décret, tout en admettant qu'il fallait nettoyer l'ancien mode de calcul des traitements. Il s'agit d'une modification trop brute et extręme pour d'autres commentateurs de cette nouvelle, telle que Mme. Lescure, déléguée adjointe du syndicat Solidaires.
Le mérite va t-il mettre l'ordre dans les ministčres? Le coup de couteau au porte-monnaie est-il la solution par excellence auprčs des fonctionnaires? Nous ne sommes pas de ceux qui aiment ŕ attaquer ces millions de personnes sur leur paresse. Et si la démotivation des fonctionnaires et la recrudescence de jeunes se présentant aux concours de la fonction publique était le réel baromčtre de la morosité française?
On attend de voir ce que cette modification de procédure peut amener au sein de la fonction publique. Cependant, évitons de confondre ŕ ce sujet efficacité et rentabilité.