Les ventes de détail en septembre ont reculé plus que prévu en Allemagne de - 2,3 % sur un mois. La progression annuelle ressort en hausse de 1,2 %. En termes réels (hors inflation) les ventes de détail se sont repliées de 0,5 % cependant au cours des neuf premiers mois de l'année.
L'inflation des prix à la consommation pour octobre dans la zone euro a diminué pour le 3ème mois
consécutif à 3,2 % après 3,6 % en septembre selon une première estimation d'Eurostat. Les
chiffres définitifs paraîtront le 14 novembre. On perçoit ici logiquement avec un léger décalage les conséquences de la chute des matières premières et des prix de l'énergie de ces dernières
semaines. Jusqu'ici avec un taux d'inflation en hausse, la BCE pouvait difficilement procéder à des baisses de taux.
*** Bien que nous soyons actuellement avec un taux qui dépasse la cible d'inflation maximale pour la BCE,
c'est à dire 2 %, pour le 14 ème mois d'affilée, l'orientation actuelle qui présente un ralentissement de la hausse des prix redonne des marges de manoeuvre pour d'autres baisses de
taux à l'avenir.
La bourse de Francfort ferme en hausse de + 2,44 % à 4 987,97 points soit la
première clôture journalière (et hebdomadaire) depuis le 2 septembre dernier au-delà de la moyenne mobile des cours à 20 jours (MM20). Paris termine en hausse de + 2,33 % à 3 487,07 points dans
des volumes assez moyens. La progression sur la semaine s'élève à + 9,18 %, la totalité ayant été réalisé sur la seule séance de mercredi. Le CAC 40 repasse également sa MM20.
Aux USA, toute une série de données économiques sont parues, sans grande surprise, avec la confirmation de l'indice de
confiance du consommateur calculé par l'Université du Michigan qui tombe à un plus bas depuis 1952 à 57,6, ou les dépenses des ménages en septembre en baisse de - 0,3 %, qui confirment les
éléments du PIB vus hier, après une stabilité en août. Les revenus des ménages pour septembre ne progressent plus que de + 0,2 % mensuellement après + 0,5 % le mois précédent.
→ L'indice d'activité
manufacturière de la région de Chicago mesuré par l'indice repris dans le graphe ci-dessous a chuté considérablement en octobre à 37,8 après 50 le mois dernier. Détaillons cet indicateur qui
comprend 4 composantes :
- les nouvelles commandes tombent à 32,5 après 53,9
- la production à 30,9 contre 71,4 le mois précédent. Nous étions à 45 en juin.
- L'emploi passe à 41,5 après 49,1
- enfin et surtout, les prix payés dégringolent de 80,7 à 53,7
Le très faible niveau des affaires engendre une pression tout aussi forte sur les prix. Il s'agira de confirmer cet
élément purement régional avec les indices nationaux semaine prochaine qui paraîtront le 3 novembre pour l'activité manufacturière (ISM index) et pour l'ISM des services le 5.
Le Dow Jones gagne un peu moins de 1 % à 9250 points vers 18 heures. Ces niveaux graphiques pour l'indice américain ne
signent pas encore tout à fait le 'bon de sortie' du triangle vu mercredi 22 dans La chute de la demande déprime la
bourse. A suivre tout à l'heure à la clôture.
A suivre la semaine prochaine en Europe : la décision de la BCE concernant sa politique de taux le 6 novembre. Une baisse viendrait aider une économie anémiée comme en Espagne où le PIB
est ressorti à - 0,2 % au 3 ème trimestre.