Montant en puissance d’année en année, le Festival du jeu vidéo, « FJV » pour les intimes, a déménagé cette année pour s’offrir le hall 5 du célèbre et convoité parc des expositions de Versailles. S’est-il montré à la hauteur des attentes, pour cette troisième édition consécutive ?
Tout semble calme sur le chemin menant au fameux parc des expositions, enfin pas tout à fait. Au fur et à mesure que l’on s’en rapproche, des personnes de tout âge font leur apparition, du jeune lycéen boutonneux joueur de MMORPG à l’homme d’âge mûr adepte des jeux de société, en passant par les familles venues pleinement profiter de ces trois jours de jeu. La popularité de ce festival n’a jamais faibli en trois ans. A peine monté les escalators que certains font déjà la publicité de leur stand en distribuant toutes sortes de prospectus. Les impatients étaient par ailleurs sur le pied de guerre, puisque la file d’attente atteignait déjà une centaine de mètres une heure avant l’ouverture.
Après une bonne demi-heure à patienter, et quelques bousculades dues à une mauvaise organisation des différentes queues, les portes s’ouvrent enfin. Finis les étages de la Porte de Montreuil et place à un grand espace comportant du jeu vidéo à 70% et, grande nouveauté de cette année, un tiers de jeux de société, fusion avec « Le Monde du Jeu » oblige.
Dans la même lignée que l’édition précédente, on retrouve les stands habituels, à savoir les grands éditeurs de jeu vidéo présentant leurs nouveautés dans des espaces toujours plus vastes, proposant des goodies gratuits toujours plus loufoques et des conférences régulières consacrées au milieu. Les créateurs de MMORPG alignent encore et toujours des hôtesses plus nombreuses et de moins en moins vêtues, sans doute une excellente stratégie marketing copiée sur le mondial de l’automobile, ou encore les tournois de jeu vidéo projetés en temps réel sur grand écran.
Les grandes nouveautés de cette année résident dans l’ajout d’un pôle jeux de société, de cartes et de rôle qui est en fait l’héritage du « Monde du jeu », regroupant les grands succès tels que « Magic » ou « Yu gi oh », les jeux traditionnels et de société géants. En outre, un pôle emploi a été constitué, et placé directement dans un auditorium spécialement dédié. Face à l’explosion des jeux vidéos, le festival propose aux ingénieurs, développeurs, infographistes ou tout autre métier lié au domaine vidéo-ludique des entretiens individuels avec les professionnels de manière simple, rapide et totalement gratuite. On voit ainsi des candidats qui attendent leur tour, CV, cartes de visite et book en main, devant les stands des recruteurs visiblement débordés par le succès de l’opération
La seule chose que l’on peut regretter de ce festival est la réduction importante du nombre de petits studios et éditeurs de jeu vidéo, ce qui amoindrit la dimension de l’événement. Autre bémol : l’absence quasi-totale de jeux vidéo amateurs, pourtant potentiellement les succès de demain. Au final, malgré quelques très légers couacs au niveau organisationnel, et une présentation un peu trop axée sur le registre commercial, le FJV a réussi son pari une fois encore, au vu du nombre important de visiteurs. Il reste LE rendez-vous incontournable des fans de jeu vidéo, quel que soit le genre de prédilection ou l’âge du visiteur.
Rubedo
Découvrez le site official du FJV >> www.festivaldujeuvideo.com