Sarkozy, « a défaut de déclarer la guerre aux îles Caïmans, ou d’envoyer le porte-avions ‘Charles de Gaulle’ au Liechtenstein », envisage « de punir les banques françaises qui travaillent avec les paradis fiscaux. »
29 octobre 2008 (Nouvelle Soldarité) – Un article publié aujourd’hui par Le Canard Enchaîné fait monter la pression sur Sarkozy pour qu’il s’attaque aux avant-postes de l’Empire britannique : les paradis fiscaux.
L’article, intitulé « Sarko dans l’enfer des paradis fiscaux » comporte un sous-titre intéressant : « Il part en guerre, sans moyens, contre certains gouvernements amis, et épargne la Grande-Bretagne ».
L’auteur constate les contradictions évidentes de la démarche française en signalant quelques planques fiscales sympathiques au sein même de l’UE : impôts plus doux pour les sociétés aux Pays-Bas ou exemption d’impôt sur l’ISF, plus values boursières et droits de succession en Belgique, sans oublier l’Autriche, la Hongrie, et surtout Malte et Chypre, « deux des pays européens les plus nocifs » comme l’affirme Daniel Lebègue, ex-directeur du Trésor et ex-patron de la Caisse des dépôts et consignations.
Mais, selon cet expert, continue Le Canard, « Sa Gracieuse Majesté fait encore mieux : ‘Londres est le principal centre off-shore européen’ affirme-t-il. Et Sarkozy a oublié d’en parler à Gordon Brown : la City, Jersey, Guernesey, l’île de Man ou Gibraltar pratiquent allègrement le secret bancaire et l’exonération d’impôt (pour les étrangers, pas pour les Britanniques). Mais aussi d’autres possessions de la Couronne à travers le monde : les îles Caïmans (46000 habitants et 6e place bancaire mondiale, devant Paris) ; les Bahamas, où se sont réfugiées la quasi-totalité des compagnies de réassurance (y compris françaises) pour échapper aux impôts. Ou encore les îles Vierges britanniques. »
Le Canard note que Sarkozy, lors du sommet européen du 15 octobre à Bruxelles avait « lancé une attaque en règle contre son ex-copain » Jean-Claude Juncker. Le premier ministre luxembourgeois a été sommé de « donner l’exemple », car « on ne peut pas se battre à l’extérieur de notre continent contre certaines pratiques et les tolérer sur notre continent ».
Sarkozy, « a défaut de déclarer la guerre aux îles Caïmans, ou d’envoyer le porte-avions ‘Charles de Gaulle’ au Liechtenstein », envisage « de punir les banques françaises qui travaillent avec les paradis fiscaux. »
Pour l’exemple, on pourrait nettoyer au kärcher Monaco –-principauté administrée de fait, par un haut fonctionnaire français nommé par Paris— et Andorre, dont le président de la République demeure, par son statut, le co-prince…
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