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31 octobre 2008
Libre, le marché ? Vraiment ?
De Mathieu Bédard, chercheur, Institut économique Molinari :
" Loin d'être abandonnée au marché, la finance est au contraire rythmée par l'État. L'intervention publique y a orchestré la Beaucoup s'imaginent que le libre marché règne en maitre sur le monde des affaires. La réalité est tout autre puisque des organismes publics comme les banques centrales y détiennent un monopole sur la création de monnaie. Leur politique monétaire d'argent facile a induit les banquiers à être moins précautionneux avec leurs investissements, d'autant plus qu'ils pouvaient anticiper que celles-ci viendraient à leur secours en cas de défaillance. Ces sauvetages sont devenus la réponse privilégiée à toutes les crises financières depuis 1929. déresponsabilisation et le malinvestissement dans des produits financiers trop risqués.
Si des politiques monétaires mal avisées ont provoqué cette crise, on doit à deux administrations publiques américaines, Fannie Mae et Freddie Mac, d'avoir dirigé ce malinvestissement vers le marché immobilier. Le principe de responsabilité relaxé, les banques ont pu se constituer de larges portefeuilles de créances immobilières sur des ménages insolvables. [...] En se portant garantes d'acquéreurs de logements insolvables, elles ont prôné l'irresponsabilité financière de ménages surendettés. Pire, elles ont repassé ces crédits sous forme de titres financiers complexes à l'ensemble de l'industrie bancaire, propageant la contagion des produits dérivés " toxiques " à l'ensemble des marchés. Difficile de parler de libre marché dans ce climat d'intervention gouvernementale généralisée.
Le risque qu'il y a à se tromper de diagnostic dans cette débâcle financière, Pour sortir du cycle infernal des crises à répétition, il faut d'abord émettre un diagnostic juste sur les origines de la crise actuelle. c'est de proposer des solutions qui pavent la route à de nouvelles crises. La déresponsabilisation des banquiers et des ménages en est la cause, et non pas le libre marché." Débloquer des liquidités pour secourir les banquiers ne peut qu'encourager ces derniers à continuer leur gestion imprudente. En exonérant les banques de leur responsabilité, on récompense leurs échecs et on leur donne carte blanche pour leurs futures négligences. Ces récentes interventions des États et des banques centrales préparent par conséquent les aléas moraux de demain.
Posté le 31 octobre 2008 à 14h10 par Michel Janva | Catégorie(s): Pays : International
Commentaires
C'est l'évidence même! Mais sous un régime totalitaire, rappeler l'évidence constitue un acte révolutionnaire car le jugement commun est voilé par tout l'appareil de la propagande d'Etat. Les banquiers, loin d'être les propagateurs du libéralisme, en sont au contraire les fossoyeurs dans un système économique reposant sur la création de monnaie par les banques. Nous vivons sous une véritable dictature des financiers alliés aux technocrates qui nous imposent leur liberté à coups de lois et de réglements censés réparer les crises qu'ils ont eux-mêmes provoquées. Quand Sarkozy propose de punir les coupables, il devrait commencer par lui-même en faisant son mea culpa avec la quasi totalité de la classe politique adepte des déficits budgétaires à tout crin et de la manipulation monétaire qui fausse le libre jeu de la concurrence. Non contents de nous avoir ruiné, il nous faut encore payer pour les ardoises laissées par les banquiers qui se sont endettés avec notre argent. Ces gens loin d'être des paragons de vertu défenseurs des petites fleurs et des consommateurs ne sont que des criminels!
Rédigé par : Noe | 31 oct 2008 14:58:52
Les libéraux ne veulent pas admettre que la crise actuelle est un avatar inévitable de leur système.
En prêtant pour du soit disant social les banquiers savaient qu'ils allaient augmenter leurs profits.
La machine libérale a pour carburant l'argent.
Prenez la médecine et le système socialo libéral français. Ce système est toujours poussé à bout pour générer des déficits incessants année après année toujours à la limite du supportable par les cotisants toujours oubliés dans ce système.
Ce système enrichit sans grandes contraintes (les gardes et urgences sont assurées par des médecins étrangers )les médecins libéraux.
Les libéraux doivent admettre les défauts de leur systéme ( le profit sans limite )
comme l'on reconnait les défauts et tares du communisme.
Le résultat est identique uniformisation (pour maximaliser les profits ) et appauvrissement du plus grand nombre mis au service des apparachiks.
Triste résultat.
L'homme est décidément toujours fidèle à lui-même.
Rédigé par : piero | 31 oct 2008 17:29:43
Vous trouverez une excellente analyse sur l'Etat et son rôle sur le blog du RIF :
http://lequotidiendebabylone.over-blog.com/
Rédigé par : Léonard | 31 oct 2008 19:19:34
On va maintenant payer pour les C..... des Démocrates (administration Clinton).
Et le pire, c'est que les mêmes Démocrates (Barak Hussein Obama)vont se faire élire a cause de la crise économique qu'ils ont eux mêmes provoquée!
Rédigé par : Robert | 31 oct 2008 19:21:02
"Ce système enrichit sans grandes contraintes"
Le libéralisme implique d'assumer ses risques.
L'Etat garantit un profit et un marché captif, par exemple par la limitation du nombre de médecins formés, on ne peut pas parler d'économie libérale.
"Les libéraux doivent admettre les défauts de leur systéme ( le profit sans limite )"
Dans un système libéral la limite est posée par l'ensemble des autres acteurs, si liberté d'entreprendre il y a. C'est toujours mieux qu'un interventionisme étatique à outrance. Comme le reconnait l'Eglise Catholique, d'ailleurs.
De plus les acteurs principaux d'une économie libérale sont des individus, potentiellement doués d'instinct moral, à l'opposé des administrations expansionistes et des structures technocratiques massives et déshumanisées.
Rédigé par : Passant | 1 nov 2008 16:01:43