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Avec Sarkofrance, entre autres, nous avons déjà discuté des différences entre les journalistes et les blogueurs « d’actualité » comme nous. Avant l’interview de Julien Dray, mardi, je me suis posé la question : que viens-je faire ici ? A quel titre j’interviens ? Je ne suis pas journaliste, en quoi puis-je interroger une personnalité politique de premier plan ?Je me posais un tas de questions… Après l’interview, il faudra que je le relate sur mon blog. A quel titre ? Le fait d’avoir (au moins jusqu’à ce soir…) mon classement Wikio me donne-t-il une position particulière ?En réfléchissant à ça, j’ai perdu mon temps. L’interview s’est rapidement transformée entre une discussion entre Julien Dray et des militants socialistes : les blogs étaient vite oubliés, sauf peut-être par Eric et moi. Eric avait vraiment en tête le thème du billet qu’il voulait faire, quant à moi, comme à mon habitude j’ai pris un maximum de notes pour retrouver un angle d’attaque. Et comme à mon habitude, j’ai fait des premiers billets sans regarder les notes. Comme à mon habitude, j’ai annoncé une série de billets pour évoquer différents points. Comme à mon habitude, je ne sais pas si je vais la faire.Ce n’est que ce matin que je me rappelle des questions que je me posais dans le RER en faisant route vers l’Assemblée. Comme à mon habitude, j’avais plus d’une demi-heure d’avance…Je m’étais préparé une liste de questions en espérant ne pas avoir à les poser. Certaines ont été posées par d’autres. Une me faisait peur, celle de Mathieu (en vacances ce bien heureux) qui s’interrogeait globalement sur ce que le PS avait en poche pour redonner le moral aux profs. Comme un autre blogueur (Abadinte, je crois) avait annoncé vouloir aborder le sujet, j’espérais qu’il le fasse avant ! J’avais en stock quelques trucs qui seraient tombés à l’eau. Finalement, je n’ai posé aucune question du fait de la tournure de la conversation.A un moment, je n’étais « même plus blogueur ». J’étais un simple sympathisant éberlué par la violence des propos des camarades entre eux. Au bout d’une heure quinze d’entretien, je suis redevenu moi-même : j’avais hâte que ça se termine pour aller m’enfiler un demi avec Tonnegrande.