Demain sort le nouvel opus des aventures de mon espion préféré. En plus, comme je suis une grosse feignasse en manque d’inspiration, c’est pratique, ca me donne l’occasion de pondre un dossier sur James Bond, ses origines, sa vie son œuvre et tout plein d’anecdotes inutiles. Vous avez toujours rêvé de savoir la couleur du slip de James, savoir combien de fois il s’est marié ou s’il ronfle quand il dort, alors cet article est fait pour vous.
Story of James Bond – Le martini shaker à travers les âges
James, faut il le rappeler, est le fruit des élucubrations écrites d’un certain Ian Flaming, journaliste ayant travaillé aux services secrets britanniques pendant la seconde guerre mondiale. Grand amateur d’action, de femmes, de tabac et d’alcool, il décrit un héros qui redonne du panache à une Angleterre bien esquintée par la guerre. Les premiers livres connaissent un succès modeste en librairie, jusqu’à ce qu’un gros coup de pouce arrive.
En effet, un illustre inconnu du nom de John Fitzgerald Kennedy place un certain « Bons baisers de Russie » dans le top ten de ses livres de chevet. Avec un tel sponsor, les ventes décollent et attirent vite l’attention d’un certain Albert Broccoli qui, n’ayant pas les moyens de se payer une star dans le rôle principal, le confie à un illustre inconnu, Sean Connery. La suite appartient à l’histoire du cinéma.
Si les six acteurs qui ont pu incarner James Bond (Sean Connery, George Lazenby, Roger Moore, Timothy Dalton, Pierce Brosnan, Daniel Craig) ont des tonalités différentes, certains ont laissé un souvenir plus impérissable que d’autres. D’ailleurs pour beaucoup de fans, James Bond est et restera toujours incarné par Sean Connery, les interprètes suivant étant juste de simple ersatz.
George Lazenby, qui a hérité pourtant d’un des Bond les plus intéressants (Au service secret de sa majesté avec Diana « Emma Peel » Rigg, seul opus avec Casino Royale à avoir une fin tragique), manque hélas de charisme. Roger Moore ajoute une touche d’humour à la franchise, mais celle-ci finit par tomber dans l’auto-parodie d’autant plus que Roger, vieillissant n’assure quasiment aucune cascade. Timothy Dalton, choisit par la production pour renouer avec la froideur originale du personnage a du mal à convaincre car manque sérieusement de présence à l’écran.
Le premier rebond de la franchise viendra de la part de Pierce Brosnan. Il devait reprendre le flambeau suite au désistement de Roger Moore, mais son implication sur Remington Steele laissera la place à Dalton. Goldeneye étant un carton monumental, il s’assit sur trois films qui eux aussi finissent par dériver en devenant de longues et pas toujours passionnantes bandes publicitaires pour les placements produits. Il reste néanmoins un des acteurs reconnu dans le rôle, grâce à son charisme naturel et sa classe très british.
Le choix de Daniel Craig en a surpris plus d’un. Un James Bond blond ? Dur à avaler pour les fans extrémistes qui de toute manière n’auraient acceptés personne d’autre que Connery. L’époque étant aux concurrents de choc (comme Jason Bourne incarné par Matt Damon), le ton de Casino Royale devient plus sombre, plus intelligent. Exit les gadgets et l’humour. Bond devient un jeune agent, tout juste sorti de l’école, un tueur froid et bourrin qui va apprendre à être un peu plus humain en tombant amoureux d’une femme. Son assassinat va le transformer et le faire passer d’un agent quelconque à 007. Casino Royale fait l’effet d’une bombe et surprend tout le monde, public comme critique, en étant particulièrement réussi.
Quantum of Solace, reprenant une vingtaine de minutes après la fin de Casino Royale pourra-t-il bénéficier de la même ardeur du public ? Pas sûr. D’autant plus que l’effet de surprise à disparu et que certains plans de la bande-annonce font furieusement penser à la trilogie Jason Bourne. Pourtant fan absolu de Sean Connery, je pense que Craig a le potentiel pour continuer à creuser le sillon de son Bond un peu différent, et surtout beaucoup plus intéressant. Mais pour vérifier si c’est le cas, il faudra attendre demain…
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