"L’assassin", sorti en 1937, s’avère, après lecture, être un roman idéal pour parler de
l’écriture et des thèmes chers à Simenon tant il regroupe en un peu plus de 200 pages tout ce qui fit, ou
presque, le style Simenon.
L’histoire, comme souvent, est simple : Dans une petite ville de province, le docteur Kupérus, médecin et notable, apprend par une lettre anonyme que sa femme le trompe avec un homme, le sieur
Shutter, avocat respecté et envié, que fréquente Kupérus régulièrement au cercle dont il font tous deux partie. Décision prise, Kupérus décide de tuer sa femme et son amant et de faire
disparaître les corps.
Le docteur, se sentant de plus en plus seul, exige de sa bonne, Neel, qu’elle devienne sa maîtresse. Alors va commencer tout un jeu de séduction/répulsion entre les deux êtres, et parallèlement,
en ville la rumeur se fait de plus en plus forte quant à l’implication de Kupérus dans la mort de sa femme et de l’avocat.
En sociologue et en bon un témoin de son temps et des hommes, Simenon nous parle, à travers ce roman noir des difficultés des rapports humains, du choc des rapports entre les classes
sociales, de la pression sociale et populaire dans les provinces de l’entre-deux-guerres, des êtres en rupture et des petites gens face à la bourgeoisie.
Folio Policier - 224 pages
Editeur : Gallimard (2 mars 1999)