Vous n’avez jamais été choqué de recevoir un courrier de Handicap International avec une petite béquille en allumette, une lettre de MSF contenant un bracelet de mesure de poignet pour enfant souffrant de malnutrition ?
Cela fait longtemps que le “fund raising” des ONG me pose problème : les techniques employées supposent un investissement dans des outils marketing en tablant sur un retour en terme de dons… certes, mais jusqu’où les organisations humanitaires peuvent-elles calquer les méthodes du secteur privé sans perdre leur âme ? en terme écologique, est-ce bien raisonnable de gâcher autant de papier ou d’objets - même si financièrement l’opération est valable ?
Pire, pour certaines organisation, je me pose même la question des conditions de production des objets utilisés pour la communication… on en arriverait presque à faire fabriquer des ballons gonflables par des enfants en Chine pour promouvoir une cause collective.
Pour illustration, cette campagne de l’OMS utilisant un verre qui, lorsqu’on le remplit, produit un effet d’optique qui fait grossir le petit noir malnutri à l’intérieur… outre le goût parfait de ce gadget, il me semble résumer toutes les questions posées par cette transposition tel que des pratiques du secteur privé vers le secteur humanitaire…
A lire :
L’enthousiasme du Blog des Objets Publicitaires puisque ces campagnes marketing produisent un résultat.
Les questionnements éthiques d’Association1901, qui se demandent si la fin justifie les moyens..