^<>© Bruno Pradelle
Votre parcours est très lié à celui de Bruno Pradelle…Je connais Bruno depuis le lycée, plus de 20 ans donc. On ne s’est pas lâché depuis. C’est en effet lui qui m’a fait venir sur Marseille pour faire de la BD. Nous avons fait les mêmes études. Après nos CAP en imprimerie, nous avons décidé de poursuivre au lycée d’art graphique Corvisart à Paris en section publicité. Cela devait nous permettre de rentrer dans des boîtes de pub. J’ai suivi le cursus jusqu’au bout, mais j’ai raté le diplôme. Bruno a abandonné un peu avant parce qu’il avait d’autres trucs en tête. En fait, il est arrivé plus vite à la bande dessinée. Il a fondé toutes ses bases du métier de coloriste sur ordinateur. Il a débuté avec les ordinateurs qui flanchent, les nuits blanches... De mon côté, j’ai fini, après mon service militaire, dans une imprimerie. J’y galérais quand un jour, en 2003, Bruno m’a appelé et m’a proposé de venir faire de la colorisation avec lui à Marseille. Vous voyez le dilemme : coloriste à Marseille ou ouvrier à Paris ? Je n’ai pas hésité ! J’ai mis à profit tout ce qu’il m’a appris. Avant, je n’avais jamais touché à un ordinateur. Depuis ce jour, on est en collaboration et cela marche bien.
© Thomas - Génot - Pradelle / Emmanuel Proust