Cette petite critique aurait largement pu s’arrêter là, tant il serait facile pour moi de résumer ce Megaman 9 en un et un seul mot : plaisir. Pas le plaisir d’une bonne bière après une dure journée de labeur, ni le plaisir d’une jeune fille aux yeux clairs et à la crinière blonde qui s’abandonnerait à vous, non. Plus un plaisir type “madeleine de Proust ”. Car Megaman 9 est un jeu qui vous plonge, dès les premières secondes, dans les années 80, cette époque où vous mangiez des Pépito ou des Dinosaurus en regardant Ken le Survivant, à 17h00 au Club Dorothé, après être rentré de l’école. Oui, je connais ce sourire qui refuse de quitter votre visage malgré vos efforts timides.
Megaman 9, c’est le plaisir de reprendre la manette pour passer ce putain de gouffre qui demande un saut au millimètre pour arriver de l’autre côté, c’est le plaisir de lutter sur cette saloperie de boss de milieu de niveau dont on a trouvé le point faible, mais qu’on n’est pas encore assez entraîné pour le passer sans prendre de dégâts, c’est la joie de s’épuiser durant de longues minutes pour aller chercher cette précieuse vie qui trône fièrement dans un coin inaccessible du niveau. Megaman 9, c’est un retour dans le passé encore plus efficace qu’une DeLorean kittée avec un convecteur temporel, c’est une enfance gâchée devant sa console, c’est un plaisir coupable sur lequel on revient le sourire aux lèvres et un léger pincement au coeur.
Mais il porte fièrement avec lui ce que toute une génération a connu comme un standard : un jeu corsé, simple, addictif et prenant, dans lequel on prend toujours plaisir à se replonger. Et juste pour ça, vous devez au moins essayer Megaman 9, que vous ayez aimé la série ou non.