L’administration Tremblay ne suivra pas l’exemple du maire de Granby
Reynaldo Marquez
Le Journal de Montréal
25/10/2008 08h29
L’administration Tremblay ne suivra pas l’exemple du maire de Granby, qui est résolu à purger le centre-ville de sa municipalité de son dernier bar de danseuses nues.
Prétextant la vocation familiale du centre-ville, le maire de Granby, Richard Goulet, en-tend exproprier les tenanciers du bar Le Studio classique, situé rue Principale depuis 25 ans, révélait le Journal jeudi dernier.
Vocation
N’osant pas commenter la décision de son homologue, l’administration du maire Gérald Tremblay n’ira toutefois pas aussi loin.
La vocation du centre-ville de Montréal, où pullulent pourtant des bars parfois fort bruyants, dont plusieurs sont la propriété de motards criminels, est toutefois différente de celle de Granby, fait valoir la porte-parole du maire Tremblay.
«Nous avons une forte vocation économique, internationale et culturelle», explique Renée Sauriol.
Plus de 500 000 personnes fréquentent le centre-ville de la métropole par jour, les bars de danseuses contribuant aussi à son attrait touristique.
Expansion effrénée
La métropole a connu le gros de ses problèmes avec des bars de danseuses en raison de leur affichage osé et leur multiplication effrénée au début des années 1990, rappelle Sammy Forcillo.
Le conseiller de la Ville du district Sainte-Marie-Saint-Jacques, qui abrite la rue Sainte-Catherine avec la plus haute concentration de bars topless à Montréal, rappelle que ces problèmes ont depuis été résolus.
«Nous avons adopté des règlements de contingentement pour limiter l’ouverture de bars de danseuses de 25 à 50 mètres de distance chacun», dit-il.
À savoir si la Ville de Montréal s’inspirera des démarches du maire de Granby, M. Forcillo abonde dans le même sens que son chef, le maire Tremblay.
«Ces propriétaires ont des droits acquis et nous entendons respecter les lois et les règlements de zonage», dit-il.