Si je vous dis : « Vache qui rit », « Ovomaltine », « Coca Cola », « Mousline »…vous pensez automatiquement grande consommation et industrie…loin des ingrédients de choix et de qualité soigneusement sélectionnés dans un petit marché local un dimanche matin…et pourtant marques et produits frais ont un point commun : ils vous permettent aujourd’hui de confectionner des recettes alléchantes, à l’heure où le « c’est moi qui l’ai fait » a le vent en poupe. Quoi, les puristes s’écrient : « Mais que raconte-t-elle? L’art de la cuisine est incompatible avec ces « junk food » ! ». Et bien, ce livre décalé, rempli d’impertinence et d’audace, vous prouve par Kraft + Danone que la marque peut désormais être la clé de recettes accessibles à tous, assez rapides pour satisfaire nos vies trépidantes et surtout drôles à souhait !
Pour braver les idées reçues de bons nombres de gastronomes français (en culotte courte ou en pantalon de velours), le couple Seymourina Cruse et Steven Ware a publié deux bibles culinaires inavouables et nous propose notamment de relever aisément les défis suivants : gâteau au yaourt (périmé), thon Môret, crème de chocolat blanc au coulis Carambar, mousse Tagada…et je vous passe les utilisations optimum de vos surgelés et autres sachets de soupe en poudre libre, qui farderont à merveille vos assiettes de manière inattendue.
L’avis d’une culino-marque :
Cet ouvrage est la référence en matière de cuisine décomplexée. Il sait habilement faire la part belle à des produits populaires, voire bénéficiant d’une image peu glorieuse gustativement parlant. Il met en scène les produits GMS glorieusement et y fait adhérer à la fois les habitués des fourneaux, qui veulent animer leurs mets d’une pointe d’originalité, et les novices, qui veulent appliquer le trio : vite-fait, bien-fait, facilement-dévoré.
Avant mon estomac affamé ou le frémissement de ma cuillère en bois, c’est bien mon œil qui a été séduite par ce haut stylisme culinaire et ces clichés colorés, fantaisistes, énergiques et humoristiques. Alors non (même si Jean-Pierre Coffe s’y offusquerait à la seule couverture!), il ne s’agit pas d’une apologie de la mal-bouffe, mais un livre avant tout comique, aux remarques qui dégrippent les traditionnels ouvrages culinaires, pas snob pour deux cacahuètes Ben&Nuts; et débordant de systèmes D, qui nous permettent à tous de ne pas parcourir épiceries fines et magasins spécialisés pour concocter un repas sympathique à nos amis.