Pyrophorique : “Se dit d’un corps qui s’enflamme spontanément au contact de l’air.”
Si on s’attarde plus sur le côté buzzant d’une information, qu’est-ce qui fait qu’une info diffusée par un individu sera plus suivi et / ou reprise qu’une autre ?
5 idées -non exhaustives- pour commencer à répondre :
- une légitimité reconnue pour parler d’un sujet et diffuser une information : Marcel Rufo sera a priori plus à même de nous faire passer un message en pédopsychiatrie que notre collègue d’agence de com’
- une personnalité socialement établie : parce qu’on est champion du monde de football, on a une certaine notoriété qui cristallise l’attention de followers (journalistes, blogueurs, citoyens, consommateurs…)
- une “monnaie sociale” à forte valeur : parce qu’on dispose d’une information exclusive, d’un contact recherché, alors ce qui est rare devient cher. Encore faut-il disposer d’un relai potentiel d’information, sinon nul ne sera prophète en son pays. Ainsi Jeff Pulver a pu demander à son réseau Twitter qui connaissait Léonardo Di Caprio pour un de ses friends cherchant un star mondiale pour un événement…et ça a marché. Donc Jeff Pulver est encore plus suivi car il dispose de suiveurs lui donnant une partie de leurs réseaux. Pratique, non?
- une attente forte d’une communauté hétéroclite réunie autour d’une affinité commune : quand le “bruit” a commencé à enfler autour de la libération d’Ingrid Bétancourt, le web a répercuté des milliers d’échanges. On voit donc que la rencontre d’un “moment d’Histoire” avec une technologie de communication engendrent une massification du bruit car la communauté se regarde, se copie, échange ses moments. On a un “spin” à l’envers : on raconte les histoires dans l’histoire a posteriori de l’annonce de l’événement
- le hasard favorisé : l’expression semble tronquée, mais pourtant de nombreux “buzz” peuvent partir au gré des découvertes, reprises, et leurs institutionnalisations par des référents
- la réaction à l’omerta qui génère du coup une réaction affinitiare : et là je vous laisse avec le dernier coup d’éclat de Nicolas Princen aux Etats Généraux de la Presse qui a une communauté de followers négatifs fortement réactives :
Pour l’Elysée, le problème de fond est le suivant : “Nous voulons garantir aux participants la possibilité de s’exprimer très librement, en toute sérénité et sans avoir peur des répercussions médiatiques.” En clair, si le patron d’un journal a envie de dire que sa publication est en train de couler, faute de pub, il doit pouvoir le dire sans que ses propos ne soient répercutés. “Parler devant des journalistes, ça transforme l’exercice, et donnerait une conférence insipide, qui ne servirait donc à rien, ni à personne”, assure Princen. source ASI