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La première fois que je termine

Publié le 30 octobre 2008 par Cahri Cahri

Après 148 km et plus de 9000m de dénivelé positif, Nathalie Acquier, 43 ans, est arrivée épuisée et heureuse, au stade de la Redoute dimanche après-midi. Dernière, en 68 heures.

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Mots-clés

  • course
  • grand raid

Dernière… Heureuse ou frustrée ?

Je suis soulagée d’avoir pu finir. C’est la première fois en quatre participations. Je suis fatiguée, complètement épuisée, mais heureuse. Arriver dernière n’a aucune importance, je voulais juste avoir la reconnaissance de mes pairs. L’essentiel était de passer le cap inespéré de la Redoute. Je savoure ma première victoire. Le numéro 1160 m’a peut-être porté chance. Et je ne compte pas m’arrêter là. Mais je ne serai jamais Pascal Parny (le premier). C’est un dieu, même un fou, il faut être une machine pour courir si vite. Après toute cette euphorie, la seule chose dont j’ai envie, c’est d’une brosse à dent.

Qu’est-ce qui a été le plus dur ?

L’épuisement tout d’abord n’est pas facile à gérer. Je commence à sentir les blessures. J’ai continué à marcher malgré deux tendinites aux genoux et deux chevilles tournées. Mais le plus dur, c’est la nuit. Il faut avancer dans le froid, avec une pluie battante, et des sentiers difficiles dans le noir. C’était le cas pour le relais de Deux-Bras. Je suis arrivée le soir, je ne pouvais pas dormir longtemps deux heures seulement, sinon je me faisais disqualifier. Le moral prend un sacré coup. Mais grâce à Arthur, avec qui j’ai couru, j’ai franchi toutes les étapes. S’il m’arrivait quelque chose, il était là pour me secourir, et vice versa.

Quelles étaient vos motivations ?

Je me suis fixée comme objectif de terminer pour cette énième année consécutive. Je tenais à boucler la Diagonale des fous entre la quarante- cinquième et la quarante-septième heure, c’est-à-dire dimanche matin. Mais les événements l’ont voulu autrement. Mes deux filles, ma famille et mes proches étaient tous derrière moi. Je ne pouvais donc pas les décevoir, malgré les risques encourus. Pour m’entraîner, je fais souvent des randonnées au sein d’un club de gendarmes, qui existe depuis trois ans. J’aime ça. Et j’ai déjà pris rendez-vous pour un nouveau Grand Raid l’an prochain avec comme objectif d’arriver.


Didier RIVIERE
Etudiant en journalisme à Info-Com

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