Magazine Asie

Umeda sans dessus-dessous

Publié le 30 octobre 2008 par Thomas Bertrand

Les géants s'amusent bien

Passer quelques moments à Umeda, c'est devenu fort agréable et même dépaysant. Mon nord-est de Kyoto est calme, l'activité qui règne dans ce coin d'Osaka rappelle à quel point ici, le voisinage se meurt. Ce n'est donc pas le cas à Umeda.
A Kyoto, en sortant, sur la route, on voit les montagnes, la forêt. Les maisons ont un ou deux étages. Quelques taxis passent et c'est tout. Rien en bas, pas de sous-sol ici. Rien en haut, sauf les corbeaux dignes de figurer dans un resident evil.

Deep Osaka

A Umeda, le rez-de-chaussée et le plein air, c'est bon pour les passants, les voitures et les trains. Au rez de chaussée, dehors, on ne fait que marcher, que passer. Des chemins divers pour fourmis. C'est tellement vrai que même si on se trouve au rez-de-chaussée dans ces allées remplies de petits restaurants, on a l'impression d'être en sous-sol. Les fenêtres sont inexistantes, à ce niveau, la seule chose à voir, c'est le mur d'en face.

Les Japonais ont le coeur alcoolique

Il y a deux ou trois ans, un soir, au même endroit, j'avais pris peur face aux regards grognons de ceux qui, assis au comptoir, dégustaient leur kuchiKatsu avec un peu de saké et des feuilles de choux. Le message ci-dessus prouve t-il que les moeurs changent dans le coin ? Ou bien est-ce la belle exception qui confirme la règle ? Décidément, les messages en anglais au Japon laissent songeurs. Dans les restaurants de ces allées, ça rit, ça boit (on est à midi et au Japon pourtant), et le cuisinier fait des blagues aux habitués en remplissant leurs verres d'eau ou lieu d'y mettre du saké. Ca ne rend pas ses plats meilleurs, mais réchauffe un peu tout le monde en ces premiers jours où le froid s'installe sur le Kansai.

J'apprécie, car même s'il n'y a pas de fenêtre, qu'on étouffe dans l'étroitesse des lieux, on est dans le vrai. Bouffe moyenne au prix que ça mérite, mais des rires, des regards entre ceux qui sont au comptoir et ceux qui cuisinent. On sent que dans quelques années, tout sera aura certainement disparu. Qui pourra se payer des loyer ici quand ils ne seront plus là ?
Les immenses bâtiments qui se dressent si vite dans le quartier prouvent que c'est du faux que l'on construit. Les fenêtres qui se collent aux squelettes d'acier amèneront-elles des rires dans les étages ?

ça monte de plus en plus ici


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