Inénarrable

Publié le 30 octobre 2008 par Omelette Seizeoeufs

C'est par Gaël, lui-même alerté par Marc, qui j'ai appris la nouvelle : après le procès contre Fansolo, c'est l'estimé Olivier Bonnet qui est mis en examen pour ses activités blogistiques. Allez voir chez lui si vous ne l'avez pas encore fait.

Je le qualifie d'abord d' "inénarrable". La belle affaire. "Inexprimable, inracontable, indicible, incommunicable", donne le dictionnaire comme sens premier, suivi de "cocasse, bizarre, comique, drôle, grotesque, fantaisiste". Bon. Plus loin, j'écris : "On peut donc légitimement s'interroger, connaissant le CV de ce magistrat, sur son « indépendance » dans le cadre d'un tel procès, tant il est évident qu'il est en « coma professionnel avancé »" "Injures publiques", prétend mon adversaire.

On savait, grâce à la jurisprudence Yves Jégo qu'il était interdit sous la Cinquième République de traiter un homme politique d'"apparatchik". Désormais, il faut faire attention avec "inénnarable". Bon à savoir : on ne dit pas "l'inénnarable Nicolas Sarkozy", on dit... Nicolas Sarkozy est un grand défenseur de la liberté d'expression.

Tout de même, en ce moment, les règles qui gouvernent la parole politique sont en train de subir certaines pressions :

  • un Président de la R. qui pousse le ridicule jusqu'à

    faire appel contre une poupée.

  • un Ministre de l'Education qui veut donner aux hommes politiques le droit d'(ré)écrire l'histoire qui sera enseignée.
  • un gouvernement qui s'apprête à se créer des émissions de télé de propagande, dans une tentative de court-circuiter la presse, dont on pouvait déjà s'interroger sur l'indépendance.

Excusez-moi, mais ça commence à devenir inénarrable, tout ça.

Oh ! Pardon...