Les éditeurs ont surfé sur la vague médiatique puisqu’une dizaine d’ouvrages sont disponibles sur le sujet. Tout d’abord, la réédition par Flammarion du livre que Mesrine a écrit en prison en 1977, L’instinct de mort. C’est une autobiographie à sa gloire où il explique ses codes d’honneur de truand de haut vol.
Son avocate d’alors, Maître Martine Malinbaum, publie quant à elle les lettres et les poèmes que le « grand Jacques » lui a écrit du fond de sa cellule des Quartiers de Haute Sécurité de la prison de la Santé à Paris. Un Mesrine intime (Editions du rocher) qui sait se montrer tendre et poétique, peut être un brin manipulateur, en tout cas à mille lieux de la brute baptisée par les médias l’Ennemi Public N°1.
Et puis, il y a le récit de Jeanine Martigny, Otages à perpétuité (Editions Jean-Claude Gawsewitch). Elle fut la victime de Jacques Mesrine et François Besse le 30 juin 1978 lors du hold-up de la Société Générale du Raincy. Le traumatisme qu’elle a subit ce jour-là avec sa famille ne s’effacera jamais. Si l’attaque de la banque s’est fait « en douceur », la pression psychologique mise en place par les deux braqueurs fait toujours son effet 30 ans après ! C’est la première fois qu’est opposée l’image du gangster « au grand cœur » à la détresse de ses victimes. Une façon de remettre chaque personnage à sa véritable place.