Basket-Ball : Les JSA au rebond

Samedi dernier, une nouvelle étape a discrètement été franchie dans le microcosme du basket local : les JSA sont allés s’imposer avec autorité à Lille, jusque-là co-leader, pour asseoir leur place de leader de Nationale 1 où ils restent sur sept victoires de rang, en huit journées de championnat, avec Reims et Fos-sur-Mer comme victimes de choix. «La Pro B, on est fatalement obligé d’y réfléchir», estime Denis Lacampagne, le président du club girondin que cette «situation cocasse et inédite» amuse. «On est aujourd’hui en plein paradoxe : ce sont les joueurs qui mettent la pression sur les dirigeants.» Dixièmes du dernier exercice et perturbés par une préparation d’avant-saison tronquée, les JSA n’avaient en effet pas forcément prévu que le groupe, largement renouvelé à l’intersaison, serait aussi compétitif et s’entende aussi bien. C’était également le cas en 1999 quand ils dominaient déjà le troisième échelon national, jusqu’à ce qu’ils renoncent, de leur propre chef, à la montée en Pro B, faute de moyens suffisants. Dix ans plus tard, le patronage de Saint-Augustin se sent mieux paré à cette éventualité même si son budget reste faible, sa salle des Peupliers étroite et son public restreint. «Je suis globalement assez inquiet mais on est aujourd’hui en position de demander plus de choses», assure le dirigeant des JSA, qui ont effectué deux passages d’une saison dans l’élite du basket français dans les années 1960 et 1970, ajoutant qu’un deuxième refus d’accession dans le professionnalisme pourrait leur être «fatal».
Guillaume Balout