Beeeeeuuuuarrrrgghhhh...'Scusez', je viens de gerber. Une pauvre dame équatorienne qui croyait encore en l'école française et venait inscrire son fiston vient de se faire dénoncer par une zélée employée municipale de la mairie tibériste du 5ème arrondissement de Paris. Ah : le Ministère de l'Intérieur à des indics, maintenant, dans les mairies ? Elle a reçu une récompense, au moins, pour sa dénonciation. Tenez, du temps de Vichy, on refilait les biens des déportés aux braves gens qui les avaient dénoncés. On pourrait refiler ceux de l'Equatorienne à la brave dame qui se prend pour Hortefeux, non ? Ou encore la décorer de la médaille de la légion d'honneur ?
De quoi elle se mêle la grognasse ? Je propose d'identifier la commère locale, et de l'espionner pour vérifier si elle fait bien son boulot. A chaque manquement, une lettre à son patron, tiens. Moi aussi je me sens des humeurs dénonciatrices, par moment.
Moi un pays ou des employés municipaux commencent à dénoncer des individus qui n'ont pas commis de crimes, cela me fait furieusement penser tantôt aux méthodes de la Stasi ou de l'ex-Securitate, tantôt au bon vieux temps de Vichy, quand, employé, on montait en grade chaque fois qu'on envoyait un wagon d'enfants en camp.
On va encore me dire que j'aime l'outrance, mais cela fait typiquement partie de ces attitudes qui me font gerber littéralement. Ceci ne signifie pas que je suis hostile à l'application de la loi, mais en revanche, que je suis tout à fait réfractaire à son application par une employée municipale.
On ne devrait pas donner aux ratés et aux minables le pouvoir de nuire à qui que ce soit, parce qu'on peut être assuré qu'ils en abuseront autant que faire se peut.
Ah, au fait, la dame équatorienne avait déposé une demande de régularisation et avait un contrat de travail en bonne et due forme. On ne parle pas d'une parasite, mais bien d'une honnête citoyenne...
Il paraît que Tibéri a félicité son employée...