Takashi Miike, vieux baroudeur du cinéma nippon s’attaque là à du lourd. Tous les thèmes y sont abordés, ou presque. Tel un nihiliste qui n’a rien à perdre, il nous montre l’inceste, la prostitution, la scatophilie en plus de la nécrophilie, sans oublier la violence juvénile et j’en passe… Oeuvre perverse filmée en caméra numérique où chaque partie du film est séparé par un écran noir où une question à l’intention du spectateur y est inscrite : « Avez-vous déjà couché avec votre père ? ». Et là, vous vous dîtes : « Ah, sacré Takashi, va. Fidèle à lui-même. »
Visitor Q est dérangeant, c’est indéniable. Le projet de départ était tout de même de réaliser un film sur l’amour : l’amour à la sauce Miike fait froid dans le dos. Œuvre ovni dont émane des messages finalement classiques tels l’importance d’une mère au foyer pour la bonne harmonie de la vie de famille ou l’identité sexuelle.
Visitor Q est un film hallucinant et perturbant, où l’on tape, se fait taper, baise (les vivants comme les morts), crie, mange, s’auto stimule (les tétons, pour en faire dégouliner du lait), c’est la grande bringue familiale immorale à la Miike. Film à ne pas manquer (âme sensible, s’abstenir… tout de même).
Et le visiteur me demanderez-vous ? Et bien, Q va et vient au milieu de cette famille pour finalement s’en aller…
I.D.