MORT DE RIRE !
La famille de Sarkozy également victime de piratage
P.B. (lefigaro.fr)
29/10/2008 | Mise à jour : 19:11
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Selon Mediapart, les comptes bancaires du père et de la première épouse du chef de l'Etat ont également été ponctionnés illégalement. Les enquêteurs estiment être face à un vaste réseau d'escroquerie.
L'affaire du piratage du compte bancaire de Nicolas Sarkozy prend de l'ampleur. L'histoire, révélée par le Journal du Dimanche, avait d'abord été présentée comme une incroyable coïncidence : de petits escrocs auraient piraté un compte bancaire sans savoir que c'était celui du chef de l'Etat. Mais de nouvelles informations éloignent cette hypothèse. Selon mediapart.fr, deux nouveaux comptes liés au chef de l'Etat seraient touchés. Ceux de Paul Sarkozy Nagy-Bosca, le père du Président, et de Marie-Dominique Culioli, sa première épouse.
Toujours selon Mediapart, les policiers de la brigade criminelle et de la brigade financière, chargés de l'affaire par le procureur de Nanterre Philippe Courroye, pensent avoir découvert un vaste réseau d'escroquerie. La méthode : ouvrir des lignes téléphoniques sur le compte de particuliers qui se font facturer des abonnements dont ils ne savent rien. Des dizaines de personnes seraient victimes dans cette affaire, dont le préjudice est estimé par les enquêteurs à 30 000 euros minimum.
Trois suspects ont déjà été arrêtés. Les enquêteurs estiment qu'ils ne seraient que des «seconds couteaux» et cherchent désormais à identifier les «cerveaux» de l'opération.
Il reste aussi à déterminer comment les escrocs ont eu accès aux coordonnées bancaires de leurs victimes. Par vol de chéquier ? Par piratage sur Internet ?
Par ailleurs, l'affaire pourrait embarrasser la Société générale, dont l'une des agences de Neuilly-sur-Seine gère le compte du Président. Les policiers ont découvert que plus de 150 employés de différentes agences de la banque à travers la France, s'étaient «amusés» à consulter le compte du chef. Si la consultation du compte d'un client ne constitue pas un délit pour une banque, cette affaire montre la relativité du secret bancaire, y compris celui du chef de l'Etat.