Des médecins américains ont prouvé qu’une stimulation électrique des zones concernées du cerveau améliorait de 24 % la dextérité de la main non-dominante.
Les docteurs Schlaug, Vines et Cerruti de Harvard ont utilisé une technique de stimulation appelée tDCS pour “transcranial direct current stimulation”. L’appication d’un faible courant permet de “moduler l’excitabilité des neurones dans le cerveau”. Cette technique a déjà fait ses preuves dans de plusieurs domaines, notamment dans l’amélioration des performances cognitives.
Deux électrodes (l’anode et la cathode) sont placées sur le cuir chevelu. Des études antérieures avaient montré que les effets de la tDCS à l’anode et à la cathode sont différents. ” La polarité du courant appliquée au cuir chevelu détermine les effets de la tDCS sur les tissus sous-jacents. La tDCS anodale augmente l’excitabilité alors que que la tDCS la diminue” rappellent les auteurs dans le compte-rendu de leurs travaux, publiés dans BioMed Central.
Seize droitiers “adultes et en bonne santé” ont servi de cobaye aux expériences des docteurs Schlaug, Vines et Cerruti. Ils ont été soumis à trois expériences espacées d’un jour chacune : une stimulation des deux hémisphères, d’un seul et enfin, à une fausse stimulation. Pour mesurer l’évolution de la dextérité, les cobayes devaient saisir, en trente secondes, le maximum de chiffres que leur dictait un ordinateur. Le tout en utilisant quatre doigts de leur main, gauche, évidemment.
Dans le cas de la fausse stimulation et de celle d’un seul hémisphère, les résultats montrent une amélioration d’environ 15% du nombre de chiffres saisis en trente secondes. Ce qui était attendu par les chercheurs qui avaient déjà mené des études dans ce sens. En revanche, lors de la stimulation des deux hémisphères, les candidtas ont accru leur rapidité de 24 %.
L’ambition des chercheurs n’est pas de vous faire jouer au ping-pong avec deux raquettes. En conclusion de ce papier, ils estiment que “ces résultats pourraient être utilisés dans le cadre de recherche clinique sur la récupération des facultés motrices après un accident vasculaire cérébral”.
Photo de Andrew Pescod