Comme chaque année, le ministère de l'économie vient de transmettre au Parlement son rapport 2008 sur la dépense publique. Ses conclusions et le détail des chiffres qu'il contient montre à quel point le gouvernement français est budgétairement coincé.
L'investissement ne représente plus que 6,5% des dépenses publiques hexgonales, soit à peine plus que la charge de la dette, qui atteint 5,2%. Une dette publique qui, à la fin de cette année, va dépasser les 1 210 milliards d'euros.
Rapportée au PIB, la dépense publique française est nettement supérieure à celle de notre principal partenaire économique, l'Allemagne. Et l'évolution de cette dépense publique, calculée par Bercy, est instructive. Entre 2000 et 2007, la masse salariale des Régions, départements et communes a progressé de 5,1% par an, hors transfert des personnels dus à la décentralisation, alors que la masse salariale de l'Etat n'a crû que de 2,2%. Toujours hors nouvelles compétences, les dépenses des collectivités ont augmenté en volume de 3,4% par an. Le déficit comptable total des établissements de santé atteint cette année 468 millions d'euros, alors qu'il présentait un excédent de 184 millions il y a encore trois ans.