Quand il ne dragouille pas toutes les jupes qui lui passent sous le nez, Martin suit avec assuidité les cours du professeur Seldom, l'un des plus géniaux mathématiciens actuels, enseignant à Oxford. Pas qu'il se sent le besoin d'apprendre quoi que ce soit, - Martin se prend un peu trop le melon pour croire qu'on puisse lui être supérieur- mais il veut faire rendre gorge à l'une des théories fétiches du professeur: il n'existe aucun moyen de connaître la vérité. Et, justement, une occasion vient de se présenter pour que les deux hommes puissent affronter leurs points de vues.
On vient de retrouver la proprio de Martin- accessoirement amie proche de Seldom- assassinée avec, à côté d'elle un signe grifonné qui semble appartenir à une suite logique, preuve d'un sérial-killer vient d'entrer en action. Seldom et Martin se lancent, chacun de leur côté, dans l'enquète. Alex de la Iglesias nous revient là où o ne lattendais pas trop: alors qu'il nous avait quitté, lors de la présentation de Crimen Ferpecto en nous annonçant un film de sci-fi délirant...le voilà qui propose une grosse production anglophone au casting classieux, Elijah Wood et John Hurt, mais surtout, et c'est là qu'est la surprise, au ton d'un sérieux papal....
Thriller rendant hommage aussi bien à Hitchcock qu'à Agatha Christie, The oxford Murders se présente comme un whodonit qui vire à l'affrontement philosophique. Ceci étant, si De La Iglesia change radicalement de braquet en délaissant la plupart du temps l'humour, il le remplace par une direction d'acteurs impeccable et un suspense soutenu, ponctué par des scènes de meurtres où le metteur en scène laisse malgré tout poindre ses antécédents fantastico-loufoques..."Oxford Murders" un film à l' atmosphère film-noir avec une pointe d' expressionisme...Avec encore Dominique Pinon (Amélie Poulain-délicatessen) et Leonor Watting.
Brèves de la Iglesia: A reçu 6 Spanish Awards et un Golden Raven au Bifff (Bruxelles en 2006) et a eu le soutient et le sponsoring de Pedro Almodovar pour son premier long-métrage "El dia de la bestia".