Je vais essayer de faire simple mais ce n'est pas forcément facile à comprendre tout de suite pour qui n'est pas quotidiennement bercé dans le petit monde de l'économie (la vraie). Du 20 au 22 novembre se tiennent les Journées de l'Economie à Lyon. Qui organise cela ? Ça se complique, un comité de pilotage dirigé par Pascal Le Merrer (ENS Lyon) et Guy Barriolade (Fondation Scientifique de Lyon), un conseil scientifique (présidé par Roger Guesnerie), et tout un tas de partenaires, du Codice à l'INSEE en passant par le Ministère de l'Education Nationale... Sans oublier l'Association Française de Science Economique qui prend une part active dans ces journées.
En clair, trois jours pour parler d'économie et que d'économie. Le programme est là. Et la liste des intervenants ici (que du beau monde !). Je n'y serai pas, mais si j'avais le don d'ubiquité, j'aurai aimé assister à la conférence débat Les manuels scolaires : regards croisés dans laquelle vont discuter Michel Pébereau et mon collègue et ami Rémi Jeannin.
C'est toujours dans ce cadre des journées de l'économie que l'AFSE organise ses entretiens (Les entretiens de l'AFSE), le vendredi 21 novembre. Et dans le cadre de ces entretiens, qui porteront sur la formation des économistes, un blog a été ouvert.
Ouf... on y est, tout ça pour vous expliquer d'où sort le blog :
Le blog des entretiens de l'AFSE
La question se pose, comme tout blog attaché à un évènement, de la pérennité de celui-ci. Va-t-on pouvoir y lire des billets au delà du 22 novembre ?
Je m'arrête quelques secondes sur l'auteur du dernier billet lisible à l'heure actuelle sur le blog des entretiens de l'AFSE. Il s'agit d'un billet de Stéphane Ménia qui analyse les relations entre blog et enseignement, mieux connu sous l'acronyme SM, co-auteur du blog d'éconoclaste et du livre Sexe, drogue... et économie avec Alexandre Delaigue. D'où le titre de mon billet. J'ai pu, entre deux cartons de mon déménagement, prendre le temps de lire le premier chapitre de leur livre, chapitre intitulé La Polygamie, pensez-y.
Je vais aimer le reste du livre, c'est sûr. C'est bien écrit, c'est intéressant, accessible et distrayant, avec plein de bonnes citations que j'aime et un traitement tout particulier de l'économie que l'on connaît déjà sur le blog, mais sur le papier c'est encore mieux. Bref, c'est le bouquin à lire le soir, en étant sûr de se coucher moins con.
Mais... Mais...
Dès le premier chapitre je note une première erreur de définition. Malheureusement c'est une erreur tellement ancrée, y compris dans les dictionnaires, qu'on ne peut blâmer les auteurs. Ils confondent tout simplement la polygamie et la polygynie. Étymologiquement, poly- signifie plusieurs, et -gamie vient du grec gamos qui signifie mariage, alliance, union. Littéralement, polygamie veut donc dire "plusieurs mariages" et non pas "plusieurs épouses". A l'intérieur de la polygamie on distingue donc le fait d'avoir plusieurs épouses (c'est la polygynie), et d'avoir plusieurs maris (la polyandrie). L'erreur vient du fait que la polyandrie n'étant pas commune dans les sociétés proches de la notre, on a tendance à assimiler la polygamie systématiquement à la polyginie. A ne pas confondre avec la Polynésie donc (revival les inconnus, à la 3e minute).>>Laisser votre commentaire !