La réforme des règles d'implantation et d'agrandissement des grandes surfaces a des conséquences graves sur l'économie ainsi que sur les modes de vie et de consommation. La mise en œuvre ubuesque de ces dispositions par le gouvernement confirme les craintes qu'avaient avancées l'opposition socialiste lors de l'examen la loi LME.
En pleine crise financière et économique, le gouvernement choisit de conforter les privilèges de la grande distribution et des grands groupes qui la tiennent. Tout commerce qui veut s'étendre de 1000 m2 quelle que soit sa surface initiale n'a plus besoin d'autorisation. En d'autres termes, on insitutionnalise l'extension commerciale et le règne des monopoles. Une telle décision laisse d'ailleurs planer un doute sur la perméabilité entre services ministériels et des opérateurs de la grande distribution.
Alors que toutes les études démontrent la destruction d'emplois liée au développement des grandes surfaces en lieu et place des commerces de proximité, les députés socialistes ont souligné qu'il ne s'agissait là que d'une première étape d'une économie dérégulée. Après l'extension des grandes surfaces, l'ouverture le dimanche est d'ores et déjà programmée par le gouvernement. Le tissu commercial de proximité est sacrifié en contradiction avec la nécessaire cohésion sociale. Il s'agit d'un choix de société que je désapprouve.