Hier à réthel, Sarkozy a tenu un discours presque de gauche en prônant le retour aux emplois aidés. Les mêmes que ceux qu'il a fait supprimer juste après son
élection. Naturellement, il a compensé ça en dérégulant le Contrat à Durée Déterminée (CDD), mais tout de même, la volte-face a beaucoup fait parler !
Bien sûr, tout cela va coûter beaucoup d'argent à l'état dont les caisses sont plus vides que vides comme disait autrefois la publicité sur les lessives (plus blanc que blanc). Alors pourquoi notre
chantre du libéralisme a-t-il défait puis refait sur le sujet ?
C'est assez simple : il a commencé par les supprimer parce qu'ils étaient coûteux et il s'était dit que la conjoncture aidant et la démographie mettant les baby boomers à la retraite allait suffire
à réduire durablement le chômage. Il voyait là un moyen facile pour économiser de l'argent tout en mettant en avant son idéologie du travail (famille patrie ?).
Un an et demi après, la crise financière mondiale se transforme en crise économique majeure menaçant la popularité et par conséquent la réélection de Sarkozy en 2012. Il faut faire quelque chose
surtout quand on a tant fait pour les banquiers fautifs, ne rien faire pour les classes populaires seraient mal vécu. Alors, il dégaine le retour des emplois aidés. Ca va permettre d'atténuer la
hausse du chômage, même si ça ne résoudra rien sur le fonds. Le problème de ces emplois est qu'ils sont rarement conçus pour aboutir à un véritable boulot. Ils servent essentiellement à camoufler
des résultats pitoyables en matière d'emploi (à droite comme à gauche). Autrement dit, un cataplasme sur une jambe de bois.
Pas grave, Sarkozy fait mine de prendre une mesure de gauche tout en l'accompagnant d'une dérégulation du CDD, dont on parle beaucoup moins, mais qui est plus grave ! Car notre mini-grand Timonier
fait tout et son contraire, digne successeur de Jacques Chirac sur ce point. Il veut plus d'état et plus de régulation quand il parle au monde, mais en France, il supprime des fonctionnaires à la
pelle (donc moins d'état) et dérégule le marché du travail (donc moins de régulation).
Donc si Srko fait mine de suivre Jospin sur les emplois aidés, ce n'est qu'un simple calcul électoral car la seule chose qui intéresse Nicolas, c'est sarkozy !
Dominik
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