L’enfant disait moi les
mots me font rêver
que les tiens font pleurer˙
Oui, endormis les yeux collés par les humidités, fermés à clef de songe oui c’est ça l’enfance aux yeux qui refusent de se décoller le matin pour l’école ˙ les mères hélas ont des passe-partout qui décollent pour l’école allez file décolle ˙ Mais on ne décolle jamais c’est pas vrai – près d’un aviateur ah quel grand bonheur – on pèse son poids mort en butant aux cailloux complaisants qui vous attardent dans leur lit c’est toujours un lit et ne plus parler quand on n’a rien à dire ni bouche pleine ne plus jamais parler comment fait-on quand on a envie ˙ Récite ˙ C’est pourquoi on aime les poèmes ils se sont attardés en route on le sent mais plus souvent c’est Marignan ˙
C’est ainsi qu’on va perdu dans ses pensées ˙
On emboîte le pas de la langue qui passé à même un monde quotidien ˙
Caroline Sagot Duvauroux, Aa, Journal d’un poème, José Corti, 2007, p. 222
Caroline Sagot Duvauroux dans Poezibao :
bio-bibliographie, extrait 1,AA, journal d’un poème (parution), extrait 2
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