- EHESS (Salle Lombard) : Rencontre avec Maja BAJEVIC (19h-21h)
? : « Depuis ses débuts, à la fin des années 1990, la pratique de Maja Bajevic a réfracté, plutôt que simplement réfléchi, la riche histoire de sa formation socioculturelle » (Lynne Cooke). Maja Bajevic est née à Sarajevo en 1967, a grandi à Munich en Allemagne et a étudié l’art au sein de la conservatrice Académie des beaux-arts de Sarajevo, avant de poursuivre ses études dans l’atelier Multimedia de l’école nationale Supérieure des beaux-arts de Paris, son déménagement vers Paris ayant été occasionné (c’est du moins ce qu’on peut lire) par l’exposition les Magiciens de la Terre en 1989. Le siège de Sarajevo et la guerre en ex-Yougoslavie l’empêchant de retourner vers sa ville natale, Maja Bajevic est restée 8 ans à Paris, à partir de 1991. Aujourd’hui, elle vit entre Sarajevo, Berlin, Venise et Paris. Elle a obtenu plusieurs bourses de séjour dans différentes villes, comme Zurich en 2001, ou comme Berlin (DAAD) et enseigne à l’IUAV de Venise.
« Une relation compliquée au monde et avec le monde constituent, à mon sens, l’essence de presque tous les gestes artistiques » (M. Bajevic)
L’expérience de l’exil et l’urgence des questions d’identité y afférant sont devenues une source importante pour son activité artistique. Lynne Cooke note : « l’engagement de Maja Bajevic, notamment à l’égard des questions de pouvoir politique et de patriarcat et qui concerne plus spécifiquement l’exclusion des femmes du patrimoine culturel, a été relevé par nombre de critiques ; les façons, dont, depuis ses débuts, elle a traité de la question de la réception, tentant de résister à la consommation facile, le sont moins… »
Maja Bajevic a activement contribué à la création du centre d’art contemporain de Sarajevo. Elle a participé à nombre de manifestations internationales, depuis sa participation à Manifesta 3 à Ljubljana (2000) et à la 7è Biennale d’Istambul (2001), jusqu’à Documenta 12 (2007), passant par Valence, Sharjah, Moscou, etc. Elle a fait partie du premier (et unique) Pavillon bosniaque à la 50è Biennale de Venise, a proposé un projet online pour la Dia Foundation et a également eu une exposition personnelle à la Fondazione Bevilaqua la Masa de Venise. Elle expose actuellement à Paris, à la Galerie Michel Rein.
96, bd Raspail - 75006 Paris
- Galerie Pierrick Touchefeu : Expo de Cédric BOUTEILLER
Dates expo : du 29 octobre au 23 novembre 2008
2 rue Marguerite Renaudin - 92300 Seaux
- Maison populaire : Conférence « L’altérité de l’œuvre et la singularité de l’artiste : deux défis pour le visiteur » (20h - 3 euros)
? : Avec Emmanuelle Chérel, docteur en histoire de l´art, et Dominique Chateau, professeur au département d’Arts plastiques et Sciences de l’art à l’université Paris I Panthéon-Sorbonne.
L’artiste, l’œuvre et le visiteur sont les trois protagonistes au centre de cette séance. À travers les questions de la définition d’une œuvre d’art et celle d’un artiste, il s’agira d’aborder la question de la réception de l’œuvre.
Comment le regard du visiteur participe-t-il de ces définitions ?
« Je partirai de l’idée d’Hannah Arendt que la société récupère dans son patrimoine des productions d’artistes qui lui sont hostiles. Le lieu d’exposition réalise la fonction d’intégration au patrimoine en même temps qu’il met le visiteur devant toutes sortes d’écarts par rapport à la norme. Dans la période moderne cela a concerné un débat, dans les termes de Clement Greenberg, entre l’avant-gardisme, le discours de l’avant-garde, et l’avant-gardité, les avancées formelles de l’avant-garde. En dépit de ce que l’avant-gardisme proclame, l’avant-garde incline les artistes moins à détruire le patrimoine qu’à produire la nouvelle proposition artistique qui l’emporte sur les précédentes, souvent puisée dans le patrimoine, rénové, revu et corrigé, et surtout susceptible d’enrichir ce patrimoine. Mais qu’en est-il aujourd’hui de cette attitude critique en même temps que féconde ? L’obsession de la sociabilité, du lien social, ne va-t-elle pas dans un sens opposé ? La singularité est-elle devenue conventionnelle ? Et l’altérité de l’œuvre, purement promotionnelle ? » D. Chateau
Dominique Chateau est professeur d’esthétique et de cinéma à l’Université de Paris I Panthéon-Sorbonne. Il a publié notamment : La Question de la question de l’art (Presses Universitaires de Vincennes 1994), L’Héritage de l’art, Imitation, Tradition & Modernité, (L’Harmattan, 1998), Duchamp et Duchamp (L’Harmattan, 1999), Arts plastiques : archéologie d’une notion (Jacqueline Chambon, 1999), La Philosophie de l’art, Fondation et fondements, (L’Harmattan, 2000), Qu’est-ce que l’art ? (L’Harmattan, 200), Cinéma et Philosophie (Nathan, 2003), Sartre et le cinéma (Séguier, 2005), Esthétique du cinéma (Armand Colin, 128, 2006), Qu’est-ce qu’un artiste ? (PUR, Aesthetica), 2008.
9bis, rue Dombasle - 93100 Montreuil - site
- MEP : Vente aux enchères de photos modernes et contemporaines (20h - 3 euros)
? : Première vente aux enchères publique exclusivement dédiée à la photographie d’art au sein d’un lieu emblématique : la Maison européenne de la Photographie (MEP). Une sélection pointue et prestigieuse de photos modernes et contemporaines (Peter Beard, Nan Goldin, Denis Hopper, Rankin, Miguel Rio Branco, Hiroshi Sugimoto, Albert Watson, ...) est proposée à des estimations réalistes afin d'encourager et de fidéliser les acquéreurs.Cet événement est le premier volet d'une série de rencontres incontournables des collectionneurs et amateurs internationaux.
5/7, rue de Fourcy - 75004 Paris - site - fiche