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L’indépendance et le socialisme, ça va de paire

Publié le 29 octobre 2008 par Hugo Jolly

La chronique de Dan Bigras - Logique, l'indépendance

Nous savons tous que Dan Bigras est très impliqué dans la cause des démunis de la classe laborieuse et qu’il est un ardent indépendantiste. J’ai donc jugé bon de vous faire connaître ce très bon texte (à saveur électorale selon moi) paru aujourd’hui dans le JDM (c’est assez rare quand même) et intitulé Logique, l’indépendance:

Ayoye. Le mot est lancé. Je connais la réponse; «Écoeuré de la politique. La gauche, la droite, tous des menteurs. J’m'en occupe plus.»  

Justement, je me demandais dernièrement; suis-je de gauche ou de droite? Centre-gauche, centre-droite, mid-field, quart-arrière? On dirait un terrain de football. Finalement, ce sont des termes fourre-tout qui sont rendus bien commodes pour ne rien dire et alimenter l’écoeurantite.

Je suis un homme d’affaires. Donc de droite? Alors je vais vous donner un petit conseil «business»; au lieu de passer notre temps à envoyer nos taxes au fédéral et à quêter leur retour, on devrait simplement les garder au Québec. Business 101. Non?

Moi, j’en ai un peu plein mon casque de donner mon fric à des ultra riches alors que les ultra pauvres sont obligés de se contenter de miettes presque symboliques. Je suis peut-être de gauche, alors?

En fait, je suis pour une chose: la logique 101. Nos soins de santé, notre éducation, nos services communautaires et, en fin de compte, tous ceux qui soignent, manquent cruellement d’argent. Où est cet argent? Il sort de nos poches quand même. Il va où? Au fédéral et ensuite?

Aux banques. Combien de milliards leur donne-t-on? Ça va où et ça fait quoi? Je vous parle des milliards «d’avant la crise». Crise provoquée par ces grandes banques qui ont consenti des prêts scandaleusement trop risqués en se foutant royalement des conséquences. Il y aura les autres milliards «d’après crise» qui sortiront encore de nos poches pour sauver ces mêmes banques dont les dirigeants se font des parachutes dorés de plusieurs centaines de millions de dollars.

NOTRE ARGENT

Aux pétrolières. D’après vous, de combien de milliards de nos taxes cette industrie déjà multimilliardaire a-t-elle réellement besoin pour survivre?

À l’armement. Combien de milliards aux trafiquants d’armes? Je sais, on dit «fabricant». Trafiquants c’est pour les autres, même s’ils font exactement la même chose. Vous allez me dire qu’il faut protéger nos soldats et vous avez entièrement raison. Ce qui m’amène à…

La guerre. 250 M$ par mois jusqu’en 2011. Ça, c’est si on est certain de sortir en 2011. Je suis pas mal convaincu que le gouvernement fédéral va nous ressortir les mêmes arguments; à savoir que «la job n’est pas finie, on remettra le pouvoir aux Afghans quand ils seront prêts, on fait des progrès, etc.

Le Québec et le reste du Canada ont des positions diamétralement opposées sur cette question et sur plusieurs autres. C’est pourquoi je suggère que nous gardions nos taxes au Québec et décidions de ce qu’on en fait.

Simple? Je ne sais pas.

Le parti Québec solidaire propose clairement une meilleure répartition de la richesse. C’est intéressant, mais je n’ai pas entendu leur position claire sur la souveraineté. Alors, où iront-ils prendre l’argent pour leurs mesures si on continue de l’envoyer à des milliardaires par l’entremise du gouvernement fédéral?

Le Parti québécois est souverainiste. C’est aussi intéressant, mais je n’ai pas entendu leur position claire quant à la répartition de la richesse au Québec.

Le Parti libéral du Québec? Fédéraliste. L’ADQ? Ils veulent «remettre les assistés sociaux au travail». J’ai comme pas l’impression qu’ils vont s’attaquer aux milliardaires demain matin.

Conclusion? Je la laisse à Gilles Vigneault; «Quand tu ne t’occupes pas de la politique, elle, elle s’occupe de toi.»

  

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