Rallye du Valais, acte II.
«Beaux derniers mais… heureux d’être encore là!»: voilà ce que nous avons affiché vendredi matin sur la vitre arrière de notre jolie Saxo. Derniers, nous l’étions grâce à l’épisode de la crevaison du jeudi soir. Heureux, nous l’étions parce que nous pensions que nous n’arriverions même pas à boucler une seule spéciale du rallye.
Dans les misères que nous avons eues le jeudi, j’ai oublié de mentionner la perte de deux bouts de carrosserie, à savoir ceux qui décorent les passages de roue à l’avant. Aucune idée de où, ni comment, nous les avons perdus: tout ce que nous savons, c’est qu’ils manquaient à l’appel jeudi soir. Il faut dire que, sur la Saxo, il y a pas mal de morceaux qui ne tiennent que par la force de la persuasion. Ces deux-là n’auront donc pas été persuadés longtemps que c’était une bonne idée de rester agrippés au reste de la voiture. La peur, sans doute...
Un des deux fuyards nous a été ramené par un de nos amis, qui était au bord de la spéciale au moment de l’évasion. Mais l’autre est toujours porté disparu, malgré l’envoi d’équipes de secours, dimanche après le rallye, dans la spéciale d’Aminona où quelqu’un nous avait signalé l’avoir aperçu. (JF, si tu as des infos, je suis preneuse... récompense assurée!)
Mais la carrosserie, surtout fuyante, n’a pas été le plus gros de nos soucis du vendredi. Le jeudi soir, notre assistance de choc avait diagnostiqué un problème pour le moins agaçant: un disque de frein cassé. Et pour nous qui n’avons pas bien l’habitude (ni les moyens) d’avoir tout un stock de pièces de rechange, c’était la cata. Mais d’autres sont plus organisés que nous et, par chance, ils figurent parmi nos amis. C’est donc avec les freins d’Alain Lehmann que nous sommes partis, vendredi matin. Ce qui nous amène, par le fait, au deuxième volet des remerciements à Alain, ainsi qu’à son frèrot. Parce que, non contents de nous prêter le matériel, ils nous ont aussi prêté main forte pour mettre en place (à grands coups de pieds...), les disques en question, qui n’avaient pas l’air d’avoir envie de prendre du service de bon matin. Les bougres.
Du coup, pas contents du tout, les disques ont décrété que ça ne se passerait pas comme ça. Et ils sont rapidement devenus tout rouges de colère. A l’attaque de la spéciale dite des Cols, qui fait 40 km, ils avaient déjà réussi à mettre toute notre stratégie par terre. Nous avons donc dû assurer, les rassurer, et les laisser se calmer un peu avant qu’ils ne daignent à nouveau se mettre au travail. Mais lorsque la dernière descente est arrivée, ils ont de nouveau posé les plaque(tte)s et refusé tout service ou presque. Caramba! Pas simple, dans ces conditions, d’aborder des enfilades à haute vitesse quand on sait qu’il y a, au bout, une belle épingle qui va nécessiter un freinage appuyé. Mais bref... Tout ça ajouté au fait que nous avons rattrapé un concurrent qui, sur plusieurs kilomètres, ne nous a pas laissé la possibilité de le dépasser, c’était frustrant.
Dans l’intervalle, Jean-Luc avait rejoint Jean-Mi et notre assistance était au complet. Et Jean-Luc avait vite fait un «petit» aller-retour dans le Nord vaudois pour aller nous chercher des disques de frein tout neufs. Qui sont arrivés à temps (mais c’était juste) et qui ont été montés sur la Saxo à temps aussi (mais c’était encore plus juste...).
A partir de là, les freinages n’ont plus été un problème. Le concurrent devant nous non plus: nous l’avons à chaque fois rattrapé mais il a fait ce qu’il fallait pour ne pas nous faire perdre trop de temps. Seulement voilà, la Saxo n’avait pas dit son dernier mot. Il y a eu, d’abord, un gros souci avec un amortisseur. Puis, elle a commencé à peiner à vouloir redémarrer. Résultat: il a fallu pousser la bête à de nombreuses reprises. Comme si nous n’étions pas déjà tous assez crevés comme ça! Ah, et puis, il y avait aussi ce sale bruit qui nous laissait supposer que nous allions peut-être de nouveau avoir un problème avec un cardan...
Mais la dernière salve de spéciales s’est déroulée presque sans encombre autre que le fait que la nuit tombait et que rouler de nuit n’est pas vraiment notre fort...
Cela dit, nous étions à l’arrivée de la deuxième journée, vendredi soir. Ce qui constituait de nouveau, pour nous, une grosse, grosse satisfaction.
Tout ça grâce à Jean-Mi et Jean-Luc, ainsi qu’à Sylvain et Fred (l’assistance de notre voisin de parc et ami Claude-Alain Cornu) ainsi que l’équipe de notre autre voisin de parc, Patrick Bagnoud, qui ont participé activement aux grandes manœuvres de la journée. Et aussi grâce à Marie, et à son fiston, venus assurer haut la main la partie «miam» de la logistique.
LA SUITE, BIENTÔT SUR CE BLOG: Toujours là ... et toujours heureux!
Jacqueline