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Dirty Sexy Money est l'une des nouveautés d'ABC de l'an dernier ayant malheureusement pati de la grêve des scénaristes en se retrouvant amputé de
quelques épisodes pour sa saison 1. Sur la papier, la série avait tout pour me plaire, l'ambiance familiale déjantée, un casting en béton armé et Greg Berlanti (Brothers & Sisters,
Everwood) aux commandes. La série est arrivé tout juste hier soir sur Canal + avec ce premier épisode qui annonce déja une série très prometteuse. Pourtant, ce pilote n'est pas forcément
exceptionnel, il se contente de poser les bases et de présenter les nombreux personnages. Mais pour autant j'ai bien accroché à cette ambiance et à cette famille Darling, tous plus dingues les
uns que les autres. C'est rythmé et on ne s'ennuie pas une seconde, ce qui est plutot de bon augure. Bien entendu, le principal attrait de ce pilote est le grand retour du formidable Peter Krause
(Nate Fisher de Six Feet Under), qui décroche le rôle principal de la série, mais aussi le plus saint de tous les personnages. C'est un plaisir de le revoir, car c'est un acteur que
j'aime beaucoup, mais ce n'est pas le seul, car la plupart des acteurs sont très connu et on les a pratiquement tous déja vu quelque part. L'histoire est simple, mais efficace. Après la mort
de son père dans un tragique accident d'avion, Nick hérite de la famille Darling, les plus fidèles clients de son cher papa. Mais ils sont aussi la plus riche et puissante famille de New-York. La
série annonce le couleur dès la première scène, très réussie où toute la famille arrive lors des funérailles du père de Nik en limousine. La façon de présenter les différents personnages est très
réussie et cela pemet une meilleure autentification pour le public. J'ai déja mes petits préférés, mais dans l'ensemble, tous ont un énorme potentiel, et cela nous change des petites familles
proprettes, car là ils sont tous cinglés, c'est peu dire. A l'image de cette scène d'introduction, l'épisode ne manque pas d'humour grincant, et c'est peut-être ce que j'ai préféré dans ce
pilote, certaines scènes sont peut être un peu convenu, mais globalement on s'y amuse bien, tellement le vice est poussé au maximum pour présenter toute la famille. On trouve de tout, mais ce
sont surtout chez les enfants que l'on trouve les plus terribles. Pas moins de cinq enfants il me semble. Il y a de quoi faire. Mais on s'interesse surtout à Nick qui a toujours vécu dans
l'ombre de cette puissante famille durant toute son enfance, et maintenant il va peut être devoir faire subir cela à sa femme puisqu'il accepte de prendre la relève de son père et ainsi de
travailler pour eux. On peut déja en déduire qu'il s'en mordra les doigts. C'est déja le cas d'ailleurs puisque dès qu'il s'apprête à être tranquille avec sa femme, le téléphone sonne, et c'est à
coup sûr toujours un enfant Darling. La sonnerie personnalisé pour chacun est très amusante, c'est très frais, très léger, mais il ne faudrait pas toujours jouer là dessus au risque que cela
devienne un peu lourd.
Comme beaucoup de séries ayant vu le jour après Desperate Housewives, la série a un grand mystère. Je dois dire que je ne suis pas très fan de cela, mais
celui-ci a le mérite de piquer notre curiosité, même si ce n'est pas ce qui m'a le plus plu dans ce premier épisode. Ainsi, le père de Nick est mort dans un accident d'avion, mais on se doute
bien que cet accident est un meurtre déguisé. On peut aussi se douter que l'un des Darling peut être impliqué dans tout cela. On a déja quelques pistes mais rien de bien concret, on sait juste
que la mère des Darling a eu pendant de nombreuses années une liaison avec la père de Nick, voilà une révélation qui pourait être creusé. En même temps que Nick accepte l'offre de Tripp, sans
doute alléché par l'appat du gain, on découvre la vaste famille Darling. Tout d'abord avec le patriarche, Tripp Darling (le charismatique Donald Sutherland) qui semble être avec sa femme Laetitia
le seul membre un peu près normal de la famille, mais mieux vaut se méfier des apparences, car son apparence trop souriant cache sans doute des choses. Il forme avec Laetita un couple
sans nuages, ou tout du moins en apparence, puisque l'on apprend que celle-ci l'a trompé avec le père de Nick pendant près de trente ans. On ne tardera sans doute pas à exploiter cela et les
conséquences que cela a pu avoir sur leur couple. Chez les enfants, là aussi il n'y a a que du beau monde. A commencer par Jeremy Darling, un rockeur déjanté et drogué qui semble
continuellement sur la mauvaise pente. Interprété par le sympathique Seth Gabel (vu dans Nip / Tuck dans la rôle d'Adrian), il semble être l'un des personnages les plus paumés de la
série, mais pour autant, il semble pouvoir être un personnage très comique. On ne lésine d'ailleurs pas sur les petits moments savoureux, comme quand il balance sa cigarette dans une foule de
filles comme une star du rock. Sa soeur, Juliet n'est pas mal non plus, niveau excentricité. Forcément, c'est l'un des personnages dont j'attends beaucoup, étant interprétée par la pétillante
Samaire Armstrong (inoubliable Anna Stern de Newport Beach) qui joue les clones de Paris Hilton ou encore de Britney Spears. On ne lésine pas non plus sur l'humour et cela rend le
personnage assez pathétique mais aussi très jouissif. La pauvre est une petite princesse qui ne peut compter que sur son nom de famille pour décrocher des petits rôles car elle veut devenir une
grande actrice d'Hollywood, dommage qu'elle n'est pas l'ombre d'un talent. La scène où elle pique sa crise devant le metteur en scène qui est au bout du rouleau car sa "vedette" ne sait pas
aligner deux mots cohérent à la suite est à mourir de rire. Tout comme la réaction de Juliet qui hurle qu'elle a envie de mourir. C'est très démeusuré, très second degré, très excentrique,
finalement très Hilton dirons-nous. On va encore plus loin avec son suicide raté qui est aussi très amusant. C'est personnellement le personnage le plus interessant pour le moment, et il y a sans
doute matière à la rendre plus attachante. Brian, le prêtre de la famille est par contre un personnage bien plus difficile à cerner pour le moment, il semble très amer et perpetuellement en
colère. Notamment contre Nick à qui il semble en vouloir. Ou alors toute cette colère, il l'éprouve contre le père de Nick pour qui il n'a pas vraiment de sympathie. On lance aussi des
pistes quand à son fils qu'il aurait renié et donc qui ne porterai pas son célèbre nom de famille, donc logiquement cela le prive de nombreux avantages.
On nous présente également la très belle Karen Darling qui enchaine les maris et les divorces. Elle est liée au passé de Nick puisqu'ils ont vécu une liaison dont
on ne sait pas grand chose par le passé. D'ailleurs, celle-ci ne se gêne pas pour balancer devant son futur mari Freddy (Daniel Cosgroove, vu dans Beverly Hills me semble t-il) qu'elle a
perdu sa virginité avec leur nouvel avocat. On sent toujours une certaine tension sexuelle entre eux, mais il faudra aussi compter sur la femme de Nick, et j'espère que l'on evitera le trop
traditionnel triangle amoureux. Malgré tout, je ne sais pas pourquoi mais Karen a bien le physique pour être la garce de la série, même si cela ne se ressent pas vraiment dans cet épisode. Et il
y a enfin Patrick, un homme d'affaire qui a tout de même des goûts douteux et qui semble avoir beaucoup de choses à cacher. Cela fait plaisir de revoir William Baldwin même si on ne sait pas
grand chose du personnage pour le moment. L'enjeu de la saison sera sans doute de savoir ce que pourra supporter Nick et jusqu'où le vice sera poussé chez les Darling. Il ne veut pas ressembler à
son père, mais à trop fréquenter une famille tellement disfonctionnel, il pourrait sans doute se perdre. Sans être exceptionnel, ce pilote est simplement bon et prometteur et Dirty Sexy
Money a déja tout pour devenir un excellent soap qui ne se prend pas au sérieux et qui ne manque pas d'humour. Les personnages sont plus égoistes les uns que les autres, mais on ne tardera
pas à les adorer, ce ne serait pas étonnant, tandis que la trame générale se dessine lentement, mais pour celle-ci, il faudra voir sur la durée ce que cela peut donner.
Bilan : Un premier épisode réussi qui pose les bases d'une série qui semble déja très prometteuse. L'humour est au rendez-vous, le casting excellent tandis
que les personnages, tous plus cinglés les uns que les autres me plaisent déja. A l'instar de Brothers & Sisters, la série aura sans doute besoin de quelques épisodes pour se mettre
en place et il faudra alors voir ce que la série peut donner sur la longueur.
Bonus : La promo de la saison 1.
La bande annonce du prochain épisode.