* * * * * * * * * *
Un épisode de routine pour les Desperate Housewives. Je le disais déja la semaine dernière, mais cela se vérifie ici. La série est devenue très routinière,
et il n'y a plus vraiment de surprises, plus d'enjeux, ce qui est presque logique après cinq ans, mais le bond dans le temps n'a pas vraiment l'effet espéré. Mis à part dans quelques scènes du
season premiere, il n'y a plus aucun flash back pour expliquer le pourquoi du comment. Ce n'est pas que l'on se pose des millions de questions, mais tout de même. On pourrait commencer par parler
de Susan, c'est très dommage car je ne peux plus détruire le personnage qui redevevient petit à petit sympathique. Ce n'est pas que Teri Hatcher soit devenue soudainement une bonne actrice ni que
le personnage soit prise dans des intrigues extraordinaires, mais je ne sais pas, cela fonctionne mieux, c'est moins lourd et on joue beaucoup moins sur les gags à deux balles récurrents dans les
quatres premières saisons. Et ça, je dois dire que j'apprécie bien. On part donc sur une intrigue assez simple et classique. Tout tourne autour de MJ qui semble un peu perturbé par les
changements dans sa famille. Mike est son père mais il est malgré lui trop peu présent, et dans le même temps il s'attache à Jackson qui lui aussi prend malgré lui la place de Mike. La petite
histoire avec le vélo est amusante, malgré les petits mensonges de Susan, mais sous l'humour, on parle du problème des divorces et les conséquences que cela peut avoir chez les enfants qui n'ont
plus vraiment de repères. Pour l'instant, on n'en fait pas trop pour rapprocher Susan et Mike, mais cela ne va sans doute pas durer très longtemps, puisque Mike va habiter juste en face, dans
l'ancienne maison de Mary-Alice, et là j'en tremble déja. Parlant de ça, Dave continue de se rapprocher des hommes de Wisteria Lane, et curieusement personne ne trouve cela louche, mis à part
Edie qui commence à se douter que tout ne tourne pas rond dans la tête de son mari. On peut se demander pourquoi il cherche à jouer le meilleur ami de tous les mecs du quartier, après Tom dans
l'épisode précédent, voilà qu'il offre presque une maison à Mike pour qu'il accepte de jouer dans leur groupe de rock. Je me demande ce que cela peut donner sur la distance. Ce qui est bien cette
année avec le mystère, c'est qu'on ne sait rien de Dave, là où l'année dernière on en savait déja pas mal sur Katherine au quatrième épisode. Après je dis cela, mais je ne suis pas forcément
passionné par Dave, mais il commence à piquer ma curiosité tout de même. Tout comme ses crises de colère contre Edie qui apparaissent bien rapidement, celle-ci tient à changer de vie, alors que
lui veut absolument rester à Wisteria Lane. Cela ne peut être que suspect.
Chez les Solis, ce n'est que du classique. Certes j'aime beaucoup Eva Longoria, mais j'attend plus d'eux. On a l'impression d'avoir toujours le même shéma avec eux, et cela commence à
devenir un peu lassant. Il y a tout de même quelques scène très amusantes, le sexe les yeux bandés c'est très fun selon Gaby, mais le mieux reste le moment où Juanita surprend ses parents en
plein élan. La réaction de Gaby est forcément très drôle, oui elle se bat avec Carlos et tous les deux hurlent très forts, c'est logique. Forcément expliquer les relations sexuelles à une gamine,
ce n'est pas simple, et avec Gaby, ça l'est encore moins. Le meilleur est sans doute la phrase de Juanita "the boys have sperm" qu'elle balance à tours de bras à une petite fête d'anniversaire.
Sa grande soeur s'y met aussi en criant "sperm" à sa mère. C'était drôle, ni plus, ni moins. Mais à part cela, rien ne change vraiment et le statut des Solis reste le même. Gaby regrette toujours
sa vie d'avant, ce que l'on comprend aisément, et Carlos est un peu trop transparent à mon goût, je persiste à dire que sa cecité était une mauvaise idée, le personnage est beaucoup moins
interessant depuis. Gabrielle a certes changé physiquement, mais à l'image de la série, elle est toujours dans le même style d'intrigues, un peu d'évolution de son côté ne serait pas de
refus.
Mais ce n'est pas pire que chez les Scavo où l'on a l'impression de faire machine arrière. Les enfants terribles ont complétement disparus depuis deux épisode, et si je n'irai pas m'en plaindre,
c'est juste un peu bizarre de ne plus les voir soudainement. C'est interessant de voir Lynette jalousé Bree à cause de sa réussite, mais ce n'est pas tellement poussé, et puis j'ai pris vraiment
peur au moment où Lynette dit envisager de repartir travailler dans la pub. Si c'est pour nous faire un remake de la saison 2, ce n'est pas la peine d'y penser. Surtout que ce n'était pas la
saison la plus réussie de la série. Mis à part cela, ça fait plaisir de revoir Stu, l'ancien assistant de Lynette qui a bien entendu un super carrière depuis après avoir monté sa propre boîte.
Cela m'aurait encore plus amusé de revoir l'ancienne patronne folle dingue de Lynette du début de la saison 2. Et puis dès le départ, on se doute que cela va être la compétition entre eux, et
cela ne manque pas. Finalement, c'est une intrigue sans grand intérêt, cela fonctionne toujours, mais comme avec Gaby, on reste bloqué dans les mêmes intrigues et au fond, c'est dommage car on
aimerai voir autre chose avec les Scavo.
C'est finalement la partie de Bree la plus interessante, car c'est aussi celle où l'on avance le plus et on mise sans doute sur le long terme. On explore toujours le mal être d'Orson suite à ce
qui lui est arrivé lorsqu'il était en prison et que Benjamin a été enlevé de force à Bree. Cela a véritablement détruit leur relation et depuis plus rien n'est pareil. Je n'étais pas forcément
pour ce changement d'attitude, mais il faut bien dire que tout fonctionne parfaitement, et on arrive à avoir de la compassion pour Orson qui peu à peu perd tout. Tout d'abord le bébé qu'il
prenait pour son fils, sa femme qui n'a plus besoin de lui pour exister et maintenant son travail. On sent que malgré tout, il veut sauver les apparences et ne pas avoir l'air d'un homme faible
et détruit qui a tout perdu, c'est particulièrement flagrant dans la scène du parc. Malgré tout, il se résigne en allant demander à Bree de l'aider en l'embauchant. Je l'ai tout de même trouvé
assez gonflée de refuser d'offrir un emploi à son propre mari, sans parler de Katherine. D'ailleurs, le personnage ne sert plus à rien depuis la résolution de son mystère la saison dernière.
Juste à lancer quelques petits piques à Bree, mais rien de plus, c'est vraiment dommage vu la qualité du personnage de Katherine. Bree est un peu enervante dans son nouveau statut de star de la
cuisine, toujours un air snob et superieur comme dirait miss Mayfair. Finalement, cela fonctionne bien mieux dans les scènes plus drama où Marcia Cross est vraiment parfaite. L'exemple le plus
frappant serait la scène où elle se confie à Lynette en laissant enfin tomber le masque. Elle réussie peut-être professionnellement, mais autour d'elle, tout s'écroule, et elle n'a pas à l'envier
de ce côté là. La scène de fin est pleine d'espoir pour le couple Hodge, puisque Bree accepte enfin de faire des compromis et de laisser une grande place à son mari. Non seulement dans son grand
lit, mais aussi dans sa vie et dans son travail. Se dirige t-on vers une réconciliation pour eux ? Je l'espère de tout coeur.
Bilan : Un épisode qui remonte un peu la moyenne, plutôt basse de la saison 5. Mais le tout est loin d'être parfait, la série devient assez routinière et n'a plus grand chose à
offrir. Bree et le mystère de Dave sauvent les meubles mais en gros c'est tout. On se retrouve sans cesse avec les mêmes intrigues, et cela devient un peu lassant.
Bonus : La bande annonce du prochain épisode.