Les seuls intérêts de cette somme nous coûteront, l’an prochain, 44 milliards d’euros. Sans compter l’addition du plan de sauvetage des banques, dont on ne mesure pas encore l’impact sur la dette.
En outre, si le ministre du Budget évoque cette charge d’intérêts, il ne dit jamais un mot du remboursement du capital. Lequel n’apparaît pas davantage dans le budget de l’État.
Il y a lieu de s’en étonner. Quand un particulier s’endette pour acheter son appartement, il rembourse chaque mois des mensualités, décomposées en deux parties : le remboursement d’une fraction du capital et les intérêts à payer pour disposer de ce capital.
Pourquoi la partie consacrée au remboursement du capital est-elle absente des documents budgétaires publics ? Parce que la France réemprunte chaque année l’intégralité du montant du capital qu’elle est censée rembourser. Et cette situation dure depuis vingt-huit ans, durant lesquels nous n’avons pas remboursé un euro de capital des 1 210 milliards que nous devons aujourd’hui. Nous nous contentons de verser des intérêts, toujours plus lourds, et de creuser notre déficit.