Plus de têtes d'affiches, des salles moins grandes... L'association bordelaise repart sur des bases plus solides en ce début de saison
Au même titre que le vin ou les Girondins, Allez les filles est une institution à Bordeaux. Bon d'accord, un peu moins. Mais l'association fait toujours preuve d'avant-garde en matière de programmation musicale. "C'est un peu le problème justement. Comme nous programmons tout le temps des groupes qui n'ont pas encore sorti d'albums, le risque de se planter est bien réel. Et puis le week-end, de l'Inca à la Patinoire, l'offre sur la ville est saturée", concède Stéphane Vidal, responsable de la promo au sein de l'asso. N'empêche, après Jamie Lidell et la Dub Inc, la myriade de concerts prévus pour novembre est alléchante. Jugez plutôt : Asian Dub Fondation, Poppa Chubby, Dub Pistols, les surdoués de Cold War Kids et le coup de cœur des organisateurs : les folkeux de Get Well Soon. "En fait, nous avons opté pour des groupes un peu moins underground. Du coup, par rapport à l'an passé à la même période, la fréquentation fonctionne beaucoup mieux. D'ailleurs, les britanniques de Belleruche (Photo), dans la droite lignée de Portishead se révèlent la surprise du trimestre". Surtout, Allez les filles a enfin obtenu des subventions des collectivités et se tourne moins vers le 4 Sans, salle qui lui coûte le plus cher. Et élargit les styles. Plutôt centrée sur le rock soul au départ, elle proposera plus de chanson française dès janvier 2009.
Carine Caussieu
Belleruche ce soir au Son'art, 8-12€. Renseignements au 05 56 52 31 69