Ce matin, réveil difficile. Je cauchemarde encore. Impossible d’émerger d’un speed dati avec Rachida. Cela fait des jours que j’essaye de me réveiller de ce mauvais rêve. Même en déjeunant, les images continuent à couler et prennent plus de temps à se dissiper que ma tartine n’en met à se déliter dans le café crème qui, sans que je m’en rende compte, me rince les doigts.
Un rêve plein de hurlements. Je vous en raconte quelques éclairs. Peut-être que cela sera ma thérapie. Cela commence par un rendez-vous avec Rachida Dati. Déjà rien que cela, me direz-vous c’est mauvais signe et aurait dû m’alerter et me réveiller en sursaut.
Bon, bref, elle m’a donné rendez-vous à Metz, mon pays d’origine. Pour être disponible, elle a fait donner son chef de cabinet face aux délégués des gardiens de prison. Leurs hurlements m’arrivent curieusement depuis Paris : «Votre ministre, elle se fout de nous ! ». À Metz, elle a décidé de s’inviter dans une rencontre avec des magistrats. Là aussi, ça hurle.
Comme les robes d’hermine fripées l’ont quitté plus tôt que prévu, elle me rejoint.
On est installé – le rêve est décidément glauque – au fond d’un vieux bar du quartier Saint Louis. Je m’attends à ce qu’elle me parle des choses qui sont si importantes pour elle : sa grossesse, ses escarpins Dior ou son amitié avec Nicolas, mais elle me raconte des contes de sa Mère Loi. Elle dit que tout plein de méchants racontent des choses fausses sur ses prisons dont seulement 6% sont surpeuplées. À ce moment-là, Georges, mon instituteur, se dresse comme un diable derrière elle et me dit en me regardant d’un œil sévère : « Problème : soit 231 prisons en France. Si seulement 86 sont occupées à 100% ou moins, quel est…