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Thin Lizzy: Jailbreak (1976)

Publié le 18 octobre 2008 par Are You Experienced?
Thin Lizzy - Jailbreak - Are you experienced?

"The highs of Thin Lizzy? Getting "The Boys Are Back In Town" in the American chart. It wasn’t destined to be a single, but it was picked up by the radio there. Then coming back to London and selling out the Hammersmith Odeon. Feeling of being accepted. Of course many of the festivals which were great, but they all blend in. I couldn’t tell you the dates of the ones we headlined
.." (Scott Gorham)
Where: Recorded at Ramport Studios, London
When: 1976
Who: Phil Lynott (acoustic guitar, bass, vocals), Scott Gorham (guitars, vocals), Brian Robertson (guitar, vocals), Brian Downey (percussion, drums).
What: 1. Jailbreak 2. Angel From The Coast 3. Running Back 4. Romeo And The Lonely Girl 5. Warriors 6. The Boys Are Back In Town 7. Fight Or Fall 8. Cowboy Song 9. Emerald
How: Produced by John Alcock
Up: aigu strident sur gros accord abrasif, un riff ac/dc en plus granuleux, lourd, les silences fragmentés par les morcellements resserrés de Downey aux fûts ricains, un peu de wah-wah pour rigoler, la voix soul de Phil et déjà le refrain presque pop, si inoffensif, avec jolie dégringolade en graves altiers, Robertson piaffe à la wah-wah, mais le riff reste serré en juste-au-corps, les drums au plus près, des notes hautes menaçantes sur le refrain mais une évasion bon enfant, loin d'une émeute en cellule #9, après le refrain le riff en mode sourdine en trouvaille sympa, muté, donc plus inquiétant, enfin le break-out avec riff maidenesque au ralenti sur sirènes qui se déclenchent, arrivée de la police et tout le bazar, on revient sur le riff pépère goudronneux, quelques charleys sympa de Downey, circulez... ["Jailbreak"]...
riff pulpé solaire, mais à droite Robertston cisaille déjà hardos qui tâche, du funk-hard après roulements énormes de Downey, toujours ces breaks en gros riffs graves à la Zep, retour sur le riff très funky un peu maigrelet du coup, sympa le cocottage hard avec aigu qui s'extirpe douloureusement à la fin, du hard-soul peut-être en fait, les histoires, c'est son truc à Phil qui oublie presque d'en chanter, une envolée en tierces duelles dans la grande tradition, du Maiden qui resterait coincé en première, un peu de basse quand même, histoire de marquer le coup, ensuite ça cocotte, entre rock sudiste à la Allman Bros et rock californien de requins de studio, solo sudiste à mort pour le coup, entrecoupé de riffage funky, break interminable en accords vulgaires et roulements standard, atterrissage forcé sur le riff Doobie Bros avec quelques accords barbelés hardos bienvenue ["Angel From The Coast"]...
riff country folk ambiance acoustique avec changements d'accords bien putassiers à la gratte, basse oubliée dans les loges, on tricote un peu, un mini sax pour remplir, la voix de Phil, qui rêve de Stax, molle à souhait, derrière ça tente les soli en sourdine sans être convaincu, puis solo criard là-bas au fond avec sax, clap dans tes mains, tourne autour d'une phrase en faux riff puis se lance, Phil , son truc, c'est la guitare sèche en fait ["Running Back"]...
plus pêchu mais toujours du funk-soul-hard en fait, Phil veut raconter des choses comme son idole Van Morrison mais s'est tromper de copains, du coup grosse batterie qui dégringole sur pulsation Doobie, quelques arpèges quand même, des chœurs tiens tant qu'on y est, Downey qui s'amuse à vautrer les fins de strophe sans trop savoir si ça sera gardé, bien funkisé le riff sur les toms telluriques, on renifle des envies de stade derrière, solo super gueulard en phrases lyriques toujours un peu celtiques puis hardisantes, trop hautes pour un accompagnement folk mais du carillonnage musclé  qui s'écoute, la voix mollassonne de Phil, superbe, perdue chez les hardos ["Romeo And The Lonely Girl"]...
riff bien inquiétant cette fois, pulsation basse méchante, on monte de quelques tons, les charleys tapis qui gigotent, peut-être bientôt la libération des ferrailleurs Scott et Brian croiseurs de fer,  toms systématiquement défrichés par Downey, un beau riff, légèrement syncopé hard avec la voix trafiquée de Phil, mieux que "Jailbreak" en fait, dans le même genre, ça riffe en duo sur une incroyable phrase en dérapage contrôlé, solo wah-wah surprenant sur riff funkisé comme certains blues de ZZ Top, brailleur à mort, se vautre à la fin, riff réenclenché qu'on fait mourir en accords moribonds sur fracas de drums, presque du rock prog, mais où veulent-ils en venir, beaux breaks et soudain la reprise en grattes, choeurs à la BOC, les six-cordes croisées qui chaloupent avec du feedback derrière, superbe on reconnaît, le sommet attendu, la batterie s'insère avec contre-breaks sur cymbales, bravo enfin un vrai titre hard ["Warriors"]...
accords balourds et phrase riquiqui funky qui serpente derrière, se lâche en funk soul tranquille, mais toujours de gros accords bien gras, Scott et Brian deux gratteux  qui savent jamais trop quand ils sont autorisés à l'ouvrir, beau refrain avec un Phil démultiplié, la calvalcade de deux grattes qui partent en assaut commun, Phil plus en verve qu'à son habitude, chante davantage en somme, culbute pour un break en accords giflés, cette petite phrase derrière qui pointe son museau, rare trouvaille d'arrangements, le calme revient et Phil est à tous les micros, Scott et Brian remontent en selle mais loin de Wishbone ash, et c'est reparti en ambiance toujours subtilement celtique en fait  on empile, on écrase, emballé, c'est pesé ["The Boys Are Back In Town"]...
riff qui s'écrase pour une ballade soul avec superbe intro, Phil vraiment à l'aise, même si la voix semble enregistrée dans les chiottes, changements d'accords classe et guitare lumineuse wishbonesque cette fois-ci, quasiment rien que de la voix en fait, ce break avec de rares arpèges, l'intro reprise comme motif, Phil sur un nuage sent bien sa compo, solo bien manœuvré sur Phil qui fait son Rodgers en plaintes marmonnées de douleur, toujours aussi fort ces soli, clinquants comme un rouge à lèvres professionnel, se tait un peu mais finalement continue à brailler par-dessus le chant  de Phil jusqu'à se raccrocher au riff, faux break bonhomme soul sur "brother brother", bien redynamisé par les chants fractaux ["Fight Or Fall"]...
petite intro cowboy en arpèges mineurs, coyotes, harmonica et tout le tremblement, se pulse funky, rapidement bien sûr, les grattes se vissent par-dessus tout ça et ça éclate en gros boogie riff toujours un peu trop mou, Phil en cow-boy pas vraiment Rory tout de même, refrain en chœurs, pour briquets allumés, petites piques aiguës de grattes ça et là, de la power-chord partout , Phil bien dans son rôle parle de "running free with the buffalo" pour lancer un solo tonitruant de guitare mère maquerelle, lyrique à souhait sous le maquillage, deux grattes cordes à cordes, on  rebascule vers le riff funk, qu'elles gueulent ces guitares, Phil nous épargne rien niveau lyrics "it's ok amigo let me go riding in the rodeo", et encore des soli perce-tympans, how the west was lost ["Cowboy Song"]...
intro méchante sur charleys qui tiennent pas en place, riff balourd qui s'insère, voix prophétique de Phil, un bon beat hard avec une envolée dans un riff tortueux comme le Black Dog de Led Zep, même Phil s'y met et suit à la basse, la voix reste mélancolique et soul, allez on fait pulser, toujours celtique l'ambiance, reprise de ce riff avec un superbe travail sur les silences, puis les deux grattes en frottage saturé NWOBHM, fabuleux là, astiquages de toms et c'est bouclé : puis phrase proto-maidenesque, romantique à souhait en tierces, basse qui bavasse un peu, solo rock en volume à douze à gauche, réponse enrouée à droite, ça y est ça se castagne enfin, Phil joue de la basse profitons-en, à toi, à moi, du Mötorhead, ça flange, Downey en profite pour placer ses plans, on bouffe de la pentatonique de bas de manche, une descente de manche soldée par un aigu frénétique, ah bordel ils ont mis le temps, reprise du riff arachnéen en mode suraigu, fin ["Emerald"]...
Down: Thin Lizzy, c'est toujours un peu l'erreur de casting permanente, un chanteur soul qui rêve d'ambiance acoustique et qui frayent avec des hardos testostéronés, Dublin et Dallas en somme..

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